Deux voitures de la police municipale et un véhicule de service ont pris feu dans la nuit de vendredi à samedi sur le parking pourtant sécurisé qui jouxte la mairie. Des inscriptions visant le maire ont également été retrouvées.
Choc et incompréhension à Rosny-sur-Seine ce samedi. Dans la nuit, un ou plusieurs individus se sont introduits dans le parking de la mairie pour mettre le feu aux véhicules de la ville en stationnement. Les deux voitures de la police municipale ainsi qu’une voiture de service et un véhicule particulier étaient la proie des flammes à l’arrivée des pompiers, aux alentours de 0h30. Un incendie qui semble d’autant plus volontaire que des tags visant directement le maire ont été découverts dans la foulée sur la façade et le pignon du bâtiment. Une enquête a immédiatement été ouverte avec le concours du service local de la police technique dépêché sur les lieux.
Pierre-Yves Dumoulin, maire de cette petite commune de 6 000 habitants depuis 5 ans, ne cache pas sa stupéfaction devant ces faits. « C’est l’institution qui est attaquée. Chez nous, c’est une première, déclare-t-il. Nous sommes une petite ville calme et tranquille avec des petites incivilités comme partout mais en tant que maire, j’estime avoir une population paisible. Je ne comprends pas. Je ne peux que condamner et espérer que l’enquête aboutisse. »
« Les gens ne s’expriment plus que par la violence », Pierre-Yves Dumoulin, maire de la ville
Des images de vidéoprotection devraient être exploitées, mais de l’aveu du maire, le système est encore peu développé. « On est en train de s’équiper, mais c’est assez lent en raison des contraintes administratives ». Principale conséquence de cet acte de vandalisme : « ma police municipale est désormais à pied », regrette l’élu. Sa commune compte cinq agents, « des super gardes champêtres qui assurent par exemple les sorties d’école ». Et Pierre-Yves Dumoulin de souligner : « Ce sont les habitants, et notamment les enfants de Rosny qui sont pénalisés ».
Quant aux inscriptions à son encontre, l’élu dit avoir « les épaules » pour faire face. « Je suis d’un naturel déterminé, assure-t-il. On a beau travailler sur le vivre ensemble, les gens aujourd’hui ne s’expriment plus que par la violence. Mais si on commence à se laisser intimider, on est mal partis ». Pour lui, les auteurs des faits peuvent être « n’importe qui ». « On spécule un peu, reconnaît-il. On a évidemment des contentieux, comme partout. En revanche en arriver là, c’est sans précédent ».