À l’issue de leur rencontre vendredi sur les rives de la mer Noire, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont conjointement rédigé une déclaration officielle détaillant leurs projets communs.
Trois semaines après leur entretien à Téhéran, le chef de l’État turc retrouve son homologue russe à Sotchi sur la mer Noire, fort de son récent succès diplomatique qui a favorisé l’accord international sur la reprise des exportations de céréales ukrainiennes via le Bosphore. Vendredi, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont décidé de renforcer la coopération énergétique et économique entre leurs deux pays, a révélé le Kremlin dans un communiqué conjointement signé par les deux dirigeants. Ils se sont entendus pour « renforcer les échanges commerciaux » entre leurs pays et « d’aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l’économie et de l’énergie ».
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont notamment prôné la mise en place de « mesures concrètes » pour renforcer la coopération dans les domaines du transport, de l’agriculture, de l’industrie et des finances, ainsi que dans celui du tourisme, selon la même source. Côté politique, Moscou et Ankara ont souligné « l’importance cruciale des relations sincères, franches et de confiance entre la Russie et la Turquie pour assurer la stabilité régionale et internationale ».
Des livraisons « partiellement payées en roubles »
En saluant une « nouvelle étape et de nouvelles opportunités » , le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, a annoncé à la presse que les deux présidents se sont mis d’accord quant aux livraisons du gaz russe à la Turquie. Elles seront désormais « partiellement payées en roubles ».
Le chef de l’État turc avait par ailleurs dit vouloir s’assurer que la construction de la centrale nucléaire d’Akkuyu par le géant nucléaire russe Rosatom, dans le sud de la Turquie, respecterait le « calendrier fixé », alors qu’un litige risque de provoquer des retards dans ce mégaprojet.