Les Victoires de la musique ont récompensé vendredi la série documentaire « DJ Mehdi : Made in France », consacrée à ce compositeur à l’héritage sous-estimé, décédé à 34 ans mais pièce maîtresse des scènes françaises rap et électro.
« Tonton du bled », « I am Somebody », « Pocket Piano »… Les grands tubes composés par DJ Mehdi ont résonné ce vendredi soir sur la scène de la Seine Musicale, à l’occasion des 40e Victoires de la musique qui se déroulaient à Boulogne-Billancourt. La série documentaire de Thibaud de Longeville a notamment été récompensée.
Le rappeur Rim’K a interprété sur scène « Tonton du bled », morceau emblématique de l’album « Les Princes de la ville » du groupe 113. Joli clin d’œil au calendrier : le titre est disponible depuis ce vendredi sur les plateformes de streaming Spotify, Deezer et Apple Music, après des années d’une longue bataille juridique.
Le duo Chromeo, composé de David Macklovitch et Patrick Gemayel, a ensuite succédé sur scène à Rim’K pour interpréter « I am somebody ». Busy P est aussi passé derrière les platines, notamment en compagnie de Thomas Roussel, pour jouer le tube « Pocket Piano » puis « Signatune ». Cassius ou encore Matthieu Chedid ont également fait leur apparition. Plusieurs breakdanceurs ont aussi performé sur scène au cours de ce vibrant hommage.
La série documentaire « DJ Mehdi : Made in France », consacrée à ce compositeur à l’héritage sous-estimé, décédé à 34 ans mais maestro incontournable des scènes françaises rap et électro, a été récompensée avec le trophée de la meilleure « création audiovisuelle ». Ce prix est une reconnaissance supplémentaire pour la série réalisée par Thibaud de Longeville, un proche de DJ Mehdi, après un prix à Canneseries 2024 et un succès critique.
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« J’accepte ce prix comme la reconnaissance de l’importance du travail de DJ Mehdi dans l’histoire de la musique française », a déclaré Thibaut de Longeville, estimant que le rap et l’électro sont « la fierté de ce pays, n’en déplaisent à certaines institutions de la culture ».
Les six épisodes dépeignent le parcours de Mehdi Faveris-Essadi, mélomane comme sa famille en partie tunisienne immigrée, banlieusard bidouilleur et autodidacte précoce. Sa mort accidentelle à 34 ans, le 14 septembre 2011, après l’effondrement de la verrière, fut un choc pour deux planètes initialement aux antipodes, le rap et l’électro. Plutôt que de les opposer, DJ Mehdi a préféré construire des ponts entre ces courants qui ont depuis conquis le public.