On mange trop de sel, cela n’a rien d’un scoop, particulièrement à cause des produits transformés que l’on consomme constamment. Ce dernier est l’ennemi numéro un de la tension artérielle, qui grimpe sous les effets du sodium et fait risquer crises cardiaques ou AVC, par exemple. Mais chez les femmes, un ingrédient pourrait venir contrebalancer ce risque… : le potassium, d’après une étude parue dans l’European Heart Journal.
Au total, 24 963 personnes, entre 40 et 79 ans, ont participé à une étude qui s’est déroulée au Royaume-Uni. Parmi eux, plus de 11 000 hommes (âge moyen 59 ans) et plus de 13 000 femmes (âge moyen 58 ans). Leur tension artérielle était observée et mise en lien avec leur quotidien, et notamment leurs habitudes alimentaires. Les chercheurs ont étudié leurs consommation de sel et de potassium et les ont séparés en trois groupes : ceux qui consommaient beaucoup, moyennement ou peu de sel.
Au fil de l’étude, les chercheurs se sont aperçus que les femmes avec un taux important de potassium dans les urines avaient tendance à moins souffrir d’hypertension artérielle que les autres. Et cela s’expliquerait par le fait que le potassium aide l’organisme à se défaire d’une partie du sodium, via le système urinaire. Ces taux plus élevés de potassium pourraient être expliqués par les aliments consommés : notamment la banane, le poisson, les légumes, le lait, la pomme de terre, les fruits secs.
Plus efficaces pour les femmes mais bon pour tout le monde
Les scientifiques ont estimé que les femmes avec un fort taux de sel voyaient leur pression artérielle baisser de 2,4 mmHg en ajoutant 1 gramme de potassium par jour à leur alimentation. Cette remarque n’a pas pu être faite du côté des hommes, chez qui le potassium ne semblait pas avoir un effet aussi marqué. Pour rappel, les doses quotidiennes recommandées sont de 3,5 grammes minimum de potassium par jour et de moins de 2 grammes de sodium.
Au bout de 19,5 ans, 55% des participants ont été victimes de maladies cardiovasculaires, ce qui a permis aux chercheurs d’observer que les sujets qui consommaient le plus de potassium parmi ceux étudiés avaient 13% de risques en moins. « Le potassium aide à préserver la santé du coeur, mais cela bénéficie plus aux femmes qu’aux hommes », a souligné le professeur en charge de l’étude.