Ce couple de Dordogne avait emporté plus de 513 000 euros au jeu de hasard en 2014. Mais sa nièce et son mari avaient réussi à récupérer une grande partie du butin. Ils ont été condamnés ce lundi et devront rembourser les sexagénaires.
Ont-ils été attirés par l’appât du gain ? Un couple de quinquagénaires, vivant en Haute-Garonne, a été condamné ce lundi par le tribunal de Périgueux (Dordogne) pour abus de faiblesse sur personne vulnérable, rapportent nos confrères de France Bleu. Le couple de victime souffre en effet de cécité pour l’un et d’un handicap physique. Il s’agit, en l’occurrence, de l’oncle et tante de la prévenue. Avec son mari, ils devront verser 518 000 euros de dommages et intérêts aux victimes.
Tout commence en août 2014 lorsque le couple de Dordogne, alors âgé de 59 et 61 ans, remporte le gros lot après avoir joué dans un bar-tabac. Décontenancés, selon leur avocat, face à cette somme de plus d’un demi-million d’euros, ils décident alors de solliciter de l’aide auprès de leur nièce qui vit en Haute-Garonne et dont le mari est directeur de banque. « N’en parlez pas au reste de la famille, nous viendrons bientôt vous voir », aurait alors demandé le couple haut garonnais, selon Sud-Ouest.
Un « deal familial » selon les prévenus
Une sorte de « deal familial » aurait ensuite été passé afin de déclarer à La Française des jeux qu’ils avaient gagné ensemble. Les vrais gagnants reçoivent alors 63 000 euros, quand le couple condamné aujourd’hui reçoit 450 000 euros. Ces derniers promettent aux vulnérables sexagénaires de leur construire une maison. Celle-ci, de 130 m², est bien érigée.
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Sauf que, selon la nièce, le « deal » prévoyait que la maison entre dans son patrimoine, tandis que les sexagénaires en seraient locataires (contre 700 euros par mois). Un moyen, toujours selon la nièce et le directeur de banque qui « voulaient rendre service », de permettre aux sexagénaires de conserveur leurs « prestations sociales et allocation-chômage ».
Une version qui n’a pas convaincu le tribunal. Le couple de victime avait porté plainte en 2020 après que la nièce et son mari ont voulu les expulser de ladite maison. Ils leur reprochent d’avoir « épongé leur dette et acheté deux appartements à Toulouse » avec leur gain. La nièce et son mari banquier sont donc condamnés, entre autres, à 10 000 euros d’amende pour abus de faiblesse, dont 4 000 avec sursis. La maison est confisquée et les victimes pourraient la récupérer. Les prévenus se voient aussi confisquer l’un des deux appartements acheté dans la ville rose.