Ukraine : endommager la centrale de Zaporijjia serait « un suicide » selon l’ONU

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Alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan dit craindre un « nouveau Tchernobyl » sur la centrale Zaporijjia, en Ukraine, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti, jeudi 18 août, que tout dégât sur le site nucléaire serait un « suicide ».

Depuis l’Ukraine , où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que « tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide ». Alors que le site nucléaire est toujours occupé par l’armée russe, il a appelé une nouvelle fois à « démilitariser » la centrale, et à ne pas l’utiliser « pour quelque opération militaire que ce soit ». Plus tôt, le président Erdogan s’était alarmé d’ « un nouveau Tchernobyl » dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe.

Occupée depuis début mars, la centrale est en proie à des bombardements, depuis fin juillet, dont Moscou et Kiev s’accusent mutuellement l’origine. Ce jeudi soir, Vladimir Rogov, un responsable de l’administration d’occupation prorusse de la région de Zaporijjia, a accusé les forces ukrainiennes d’avoir bombardé Energodar, une ville à proximité de la centrale nucléaire. Plus tôt dans la journée, l’armée russe a assuré n’avoir pas déployé d’ « armes lourdes » dans et autour de la centrale de Zaporijjia , contrairement à ce qu’affirme Kiev.

La visite d’Erdogan, « un message puissant de soutien »

Lors d’une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, à Lviv, Volodymyr Zelensky a indiqué « ne pas faire confiance à la Russie » et a exclu toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable de ses troupes en Ukraine : « Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d’abord quitter notre territoire, ensuite on verra ».

Alors que le dirigeant turc a déclaré poursuivre ses « efforts pour une solution » à la guerre, et continuer à « être du côté de [ses] amis ukrainiens », Volodymyr Zelensky a estimé que la visite de ce dernier était un « message puissant de soutien » pour son pays. Recep Erdogan s’est, par ailleurs, alarmé du danger d’un « nouveau Tchernobyl » à Zaporijjia.

Lire aussi – Guerre en Ukraine : doit-on craindre un deuxième Tchernobyl à Zaporijjia ?

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a annoncé, sur Twitter, que le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, lui a dit être « prêt » à se rendre à la centrale à la tête d’une délégation. Mercredi, le secrétaire général de l’Otan , Jens Stoltenberg, avait jugé urgente une inspection de l’AIEA.

Une rencontre pour les exportations de céréales

La triple rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres se fait également dans le contexte de l’exportation de céréales depuis l’Ukraine. Le secrétaire de l’ONU a d’ailleurs promis, ce jeudi, que son organisation allait s’efforcer d’ « intensifier»  les exportations de céréales ukrainiennes avant l’arrivée de l’hiver. Un premier navire humanitaire affrété par l’ONU a quitté l’Ukraine, ce mardi, en direction de l’Afrique , et plus particulièrement l’Éthiopie, avec 23 000 tonnes de blé à son bord. Antonio Guterres va poursuivre sa visite ce vendredi à Odessa, un port ukrainien crucial pour la reprise des exportations des céréales bloquées par la guerre.

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