Trafic de drogue en Seine-Saint-Denis : un pistolet-mitrailleur allemand découvert chez une nourrice

0
38
Illustration d'une mitraillette MP40 comme celle retrouvée à Aubervilliers p

Un trio de malfaiteurs présumés a été arrêté, fin février, par les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Ils sont soupçonnés d’avoir détenu une arme de guerre sur fond de trafic de stupéfiants à Aubervilliers.

C’est une arme de guerre qu’on voit entre les mains des soldats allemands dans les films sur la Seconde Guerre mondiale. L’objet robuste et dévastateur a traversé le temps avant d’arriver entre les mains de dealers présumés qui vivent du côté du canal Saint-Denis. Ces trois hommes, âgés de 24 à 29 ans, ont été interpellés le 25 février à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme) pour la détention de cette mitraillette et d’une petite quantité de résine de cannabis.


À lire aussiMeurtres, enlèvements liés au narcotrafic : en Seine-Saint-Denis, la peur d’une « mexicanisation »


L’affaire remonte à l’été dernier quand les policiers de la brigade anticriminalité de la commune recueillent une information. Ils apprennent qu’un appartement du boulevard Félix-Faure sert de lieux de stockage de produits stupéfiants. Le 24 juillet, les forces de l’ordre investissent cet immeuble à la façade couleur crème et cassent la porte du logement. À l’intérieur, ils découvrent ce pistolet-mitrailleur MP40 avec son chargeur garni de cartouches de calibre 9 mm. Il y a aussi une boîte contenant 90 cartouches de même type. Les agents mettent aussi la main sur un réducteur de son et 300 g de shit.

La PJ identifie les propriétaires présumés

Mais sur les lieux, il n’y a personne. Le service départemental de police judiciaire est chargé de mener la suite des investigations. Le bâtiment est placé sous surveillance et les enquêteurs identifient deux suspects bien connus de leurs archives qui habitent dans cette même résidence. Les analyses menées sur l’arme permettent d’identifier l’empreinte génétique d’un troisième trafiquant présumé qui vit dans la banlieue de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Quelques mois plus tard, une opération d’interpellation est menée et les trois hommes sont placés en garde à vue à Bobigny dans les locaux de la PJ. Les perquisitions réalisées à leurs domiciles s’avèrent sans intérêt. Durant leurs auditions, les trois hommes se réfugient derrière des versions « jugées peu crédibles » sur leur implication dans cette histoire. Seul l’un des habitants d’Aubervilliers a concédé qu’il avait touché l’arme. Il a été placé sous contrôle judiciaire à l’issue de l’audience de comparution immédiate qui a été renvoyée. Ses deux complices présumés ont été écroués dans l’attente de leur prochain jugement.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici