Wemby a réalisé un nouveau double double (17 points, 13 rebonds) et quelques actions qui tourneront plusieurs jours en boucle sur les réseaux sociaux, mais c’est un autre Français, Rudy Gobert, qui est sorti vainqueur du duel.
Un long chemin de croix. Les Spurs ont connu dans la nuit de mardi à mercredi à Minnesota (114-105) leur 48e défaite cette saison, la cinquième consécutive, au cœur d’une série de déplacements de neuf rencontres. Au milieu de tout cela, Victor Wembanyama a brillamment débuté mais s’est peu à peu éteint.
Tout commence pourtant de manière très spectaculaire pour le Français. Il claque deux contres puis adresse une passe dans le dos à son coéquipier Champagnie. Les Spurs sont devant un court moment (10-5), mais cela ne va pas durer. Le numéro 1 de San Antonio, lui, fait le spectacle. Il réussit un trois points assez improbable sur la tête d’Anderson.
Puis il tente de réussir dans la même action deux gestes qu’il avait réalisés auparavant dans la saison : il fait rouler le ballon dans son dos avant de le projeter contre la planche pour le récupérer. La manœuvre échoue mais impressionne tout le monde. La NBA, qui ne poste habituellement jamais des actions non converties sur ses réseaux, fait cette fois-ci une exception.
La seconde mi-temps est beaucoup moins enlevée et les Spurs s’effilochent petit à petit. L’impact de Victor Wembanyama sur le jeu et sur son équipe s’éteint aussi peu à peu. Il joue quand même 34 minutes, un total assez élevé pour lui cette saison, alors que sa formation rejoue jeudi face à Oklahoma
De son côté, l’autre Français Rudy Gobert a encore une fois été impressionnant : 13 points seulement peut-être (ainsi que 17 rebonds), mais une activité défensive (4 contres notamment) qui le transforme en favori incontesté au titre de défenseur de l’année. Aux pronostics de ce classement prestigieux, le deuxième est pour l’heure… Victor Wembanyama, faisant naître d’intenses promesses pour le futur de l’équipe de France, à commencer par les Jeux olympiques de Paris cet été. En seconde mi-temps, Gobert dunke même sur son compatriote, symbole de la domination des Wolves, une des meilleures équipes de la Conférence ouest que San Antonio avait battue un peu par surprise le mois dernier.
Pour les Spurs, ce déplacement dans le Midwest constitue le dernier d’une longue série : 9 exactement, en raison d’un festival de rodéo dans leur salle de San Antonio (pour 8 défaites). Dès jeudi face au Thunder, c’est à la maison que les Texans évolueront. Le chemin de croix de ces 9 voyages d’affilée est peut-être terminé, mais celui de l’enchaînement de défaites pourrait se poursuivre encore un peu.