Séisme en Syrie: un convoi d’aide de l’ONU mène ses premières missions dans les zones rebelles

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Une délégation des Nations unies comprenant des représentants de plusieurs agences onusiennes est entrée ce mardi 14 février pour la première fois depuis le séisme dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie. Le but est d’évaluer les besoins de ces régions durement affectées.

Pour la première fois depuis 2020, un convoi d’aide de l’ONU composé de onze camions de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est entré ce mardi dans les zones rebelles du nord de la Syrie par le poste-frontière de Bab al-Salam avec la Turquie, rapporte notre correspondant régional Paul Khalifeh. Ce poste transfrontalier fait partie des deux passages ouverts lundi à l’aide internationale par le président syrien Bachar el-Assad pour une période initiale de trois mois.

Cette aide s’inscrit dans le cadre de la réponse d’urgence après le séisme du 6 février dont l’épicentre était en Turquie et qui a fait plus de 35 000 morts, dont plus de 3 600 en Syrie. Les camions transportent notamment des tentes, des matelas, des couvertures et des tapis, a déclaré à l’AFP Paul Dillon, porte-parole de l’OIM.

Jusqu’à présent, l’aide entrait uniquement par le poste-frontière de Bab al-Hawa reliant la Turquie à la région d’Idleb (nord-est), tenue par des jihadistes et où vivent plus de trois millions de personnes. Ce passage avait été fermé à l’aide humanitaire de l’ONU en 2020 sous la pression de la Russie, alliée de Damas.

Méfiance

Une responsable des affaires humanitaires de l’ONU a reconnu ce mardi lors d’une conférence de presse dans une localité d’Idleb contrôlée par les rebelles, que l’aide apportée aux sinistrés du séisme « n’est pas suffisante ». La lenteur de l’acheminement de l’aide est due à des problèmes logistiques et à la méfiance entre les belligérants du conflit syrien. Les rebelles ont ainsi décliné une proposition de Damas visant à acheminer de l’aide via les régions contrôlées par le gouvernement.

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La mission de l’ONU a pour objectif d’évaluer la situation dans les zones qui échappent au contrôle de Damas à Idleb et au nord d’Alep, car le temps presse dans ces régions laissées à elles-mêmes. Plus de trois millions de personnes vivent dans ces zones, qui figurent parmi les plus touchées par le séisme. L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte que des centaines de personnes sont encore ensevelies sous les décombres de nombreuses localités détruites par les secousses et estime que le bilan pourrait grimper à 7 000 morts. 

(Et avec AFP)

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