Un homme soupçonné d’être l’auteur de la fausse alerte à la bombe ayant visé le lycée dionysien ce mardi a été interpellé ce mercredi matin à Neuilly-sur-Marne. Cette menace était assortie d’une apologie du terrorisme.
L’enquête sur la fausse alerte à la bombe qui a visé mardi le lycée Paul-Éluard à Saint-Denis avance à grand pas. Ce mercredi matin, « un jeune majeur » a été interpellé sur le territoire de la commune de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) par le service départemental de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93), a indiqué le parquet de Bobigny, ajoutant que les policiers sont intervenus « dans le cadre de l’enquête menée des chefs de menaces de mort, menaces de destruction et d’apologie du terrorisme visant notamment le lycée Paul-Éluard ». L’homme en question n’est pas connu de la justice.
Il a pourtant semé un vif émoi dans le lycée dionysien. Les 1 800 élèves ont dû être évacués. Le service de déminage s’est rendu sur place pour passer tous les recoins de l’établissement au crible. Le protocole de levée de doutes s’est achevé vers 11h30 et les élèves ont réintégré leurs salles de classe.
Mais cet événement a eu un retentissement psychologique important auprès des équipes et des lycéens. Une cellule psychologique a été mise en place. « Ça a réveillé des traumatismes chez les élèves, a pu constater une enseignante. Ils ont eu peur, leurs sacs ont été fouillés. »
« Exterminer tous les kouffars »
Ce mercredi matin, dès 8 heures, la proviseure qui avait reçu sur la boîte mail de l’établissement les menaces s’est adressée au personnel, aux enseignants et aux élèves en leur précisant que l’avertissement comportait bien une apologie du terrorisme.
Elle a aussi confirmé que le contenu du message était fidèle à celui rapporté par Le Figaro. Le quotidien, qui a eu accès au texte, écrivait que l’auteur indiquait avoir « posé une bombe dans l’établissement » et qu’il « viendra exterminer tous les kouffars (NDLR : terme péjoratif employé par les pratiquants d’un islam radical pour désigner les non-croyants), avec [sa] Kalachnikov en provenance du Yémen ».
« La proviseure nous a également précisé qu’il s’agissait du copié-collé d’un message qui tourne depuis un an dans des établissements », rapporte une enseignante qui assistait à la réunion. En début de semaine, de nombreux établissements en France ont reçu ses mêmes menaces. Plusieurs ont dû être évacués en Seine-Maritime, dans les Hautes-Pyrénées et dans les Yvelines.
Pour l’instant, le jeune homme interpellé à Neuilly-sur-Marne et placé en garde à vue dans les locaux de la PJ n’est inquiété « que pour l’alerte à la bombe à Paul-Éluard », indique le parquet de Bobigny. L’auteur présumé de ce très mauvais gag n’est pas le seul à avoir été interpellé. Un mineur de 17 ans a été identifié et arrêté dans le cadre de l’enquête sur les menaces d’attentats contre des établissements scolaires normands, rapporte ce mercredi soir l’AFP, citant le parquet de Rouen.