Sans Rafael Nadal, Novak Djokovic et Carlos Alcaraz apparaissent favoris dans le tableau messieurs. Mais la menace pourrait aussi venir de Russie (Medvedev), Norvège (Ruud), Grèce (Tsitsipas) ou Danemark (Rune). Chez les dames, la Polonaise Iga Swiatek semble grande favorite à sa succession.
Plus ouvert que jamais : voilà le résumé du tableau messieurs de cette édition Roland-Garros 2023. Sans Rafael Nadal, en pause pour de longs mois, la lutte pour le Grand Chelem parisien s’annonce acharnée. Novak Djokovic, double vainqueur sur la terre battue (2016, 2021), et Carlos Alcaraz, le numéro un mondial, partent favoris. Mais ils ne sont pas les seuls à prétendre au titre.
Chez les hommes
- Novak Djokovic
En route vers un 23e titre du Grand Chelem ? Sans son grand rival Nadal, avec qui il détient le record de titres (22 en GC), Djoko veut écrire l’histoire à Roland-Garros et remporter un troisième succès à Paris après 2016 et 2021. Mais à l’exception d’une finale chez lui à Belgrade (Serbie), il ne possède que peu de références sur terre battue cette saison. Sans repères et avec un corps touché (coude, dos), sera-t-il en capacité de rivaliser avec les plus jeunes ?
- Carlos Alcaraz
Un Espagnol pour succéder à un autre ? Le nouveau patron du tennis mondial, qui débarque Porte d’Auteuil pour la troisième fois (141e mondial en 2021), semble armé. Le vainqueur du dernier US Open a triomphé chez lui à Barcelone, puis à Madrid, avant de chuter à Rome au 3e tour face à Fabian Marozsan, le 135e mondial. Un couac qu’il veut gommer, vite. « C’est fou d’arriver à Paris en tant que numéro 1 mondial. Je suis pourtant le même homme qu’avant. » Ou presque. Si la hiérarchie est respectée, Alcaraz retrouvera Djokovic pour une demi-finale qui promet.
- Daniil Medvedev
Sorti dès le 1er tour de 2017 à 2020, le Russe francophile s’est découvert une âme de terrien. Vainqueur à Rome, quart de finaliste à Monte-Carlo, il ne devrait pas rencontrer d’obstacles jusqu’aux quarts de finale et d’éventuelles retrouvailles avec Alexander Zverev. « Rome a changé beaucoup de choses par rapport à mon appréciation de la terre battue, dit-il. Le tennis est d’abord un sport mental et il fallait passer par là. C’est la première fois que j’arrive à Paris en ayant gagné des matchs sur terre la semaine d’avant. Je suis plein de confiance. »
- Casper Ruud
Il s’est fait un nom ici, l’an dernier. Tsonga a disputé son dernier match contre lui et il a chuté seulement en finale sous les frappes de Nadal. Un coup d’épée dans l’eau ? Pas du tout : sa récente finale à l’US Open a dit le contraire. Le Scandinave est installé pour un bout de temps au sommet de la hiérarchie. Chez lui, les Norvégiens le surnomment le roi de la terre battue. Il ne demande qu’à être sacré : « Ça serait bien si un jour je pouvais mériter ce surnom. Bien sûr, la terre battue est ma meilleure surface et c’est là que je prends le plus de plaisir à jouer. »
- Stefanos Tsitsipas
Demi-finaliste à Paris en 2020, finaliste en 2021 face à Djokovic, il court après une victoire en tournoi depuis un an. Encore battu en Australie en début d’année par le Serbe, il a perdu une autre finale à Barcelone sur terre face à Alcaraz en avril. Qu’il pourrait retrouver en quarts. « J’ai les capacités pour gagner, dit le Grec. Je peux le sentir. Mais il faut que je fasse de premiers bons matchs pour pouvoir ressentir que je peux faire quelque chose de bon. » Seul favori à jouer dimanche, il a connu toutes les peines du monde à se débarrasser du Tchèque Vesely.
- Holger Rune
Il est né la même semaine que Carlos Alcaraz. Il s’est révélé au monde il y a pile un an, ici même, en se hissant jusqu’en quarts de finale pour y perdre contre Ruud. Le Blondinet très ambitieux, au point de frôler l’insolence, a déjà triomphé à Paris en remportant le Masters 1000 à l’automne dernier. Il ne cache pas qu’il veut récidiver, sur terre cette fois : « Je veux gagner un Grand Chelem cette année, clame-t-il. C’est ce que j’ai dit dans le passé et je m’en tiens à cela. Évidemment, j’espère que cela pourra se faire à Roland‐Garros. »
Chez les femmes
Chez ces dames, Iga Swiatek, tenante du titre et double vainqueur (2020, 2022), mène le bal des prétendantes. Suivie par la Biélorusse Aryna Sabalenka, numéro 2 mondiale. Mais attention à l’Américaine Coco Gauff, la Tunisienne Ons Jabeur ou la Française Caroline Garcia…
- Iga Swiatek
Grande favorite du tournoi, la Polonaise a déjà conquis Roland-Garros à deux reprises (2020, 2022). Vainqueur à Stuttgart, finaliste à Madrid, sa saison sur terre battue semblait bien se dérouler jusqu’à une alerte physique et un forfait à Rome. Mais Iga Swiatek a rassuré sur l’état de sa cuisse et vise un troisième titre à Paris. Sa principale difficulté ? Sa partie de tableau très concurrentielle.
- Aryna Sabalenka
Surprise au premier tour du tournoi de Rome, Sabalenka s’affiche tout de même en cheffe de file derrière Swiatek, qu’elle a battue en finale à Madrid. Déjà vainqueur de l’Open d’Australie cette année, elle vise un deuxième Grand Chelem en carrière. Mais Paris ne lui a jamais vraiment réussi puisqu’elle n’a jamais passé le troisième tour…
- Coco Gauff
La jeune prodige ne vit pas sa meilleure saison, à l’exception d’un titre à Auckland pour débuter l’année. Mais elle dispose de solides références sur la terre battue parisienne, avec une finale en 2022 et une demi-finale en 2021. Elle pourrait croiser la route de Swiatek en quarts de finale.
- Ons Jabeur
Finaliste de Wimbledon et l’US Open en 2022, Ons Jabeur souhaite enfin briller sur le Grand Chelem le plus proche de son pays natal. « La Tunisie est très proche de Paris. Du coup, il y a beaucoup de Tunisiens ici. Vivre cela, c’est vraiment exceptionnel », souriait-elle en conférence de presse. Son premier objectif est déjà d’atteindre les quarts de finale pour la première fois. Et pourquoi pas mieux ?
- Jessica Pegula, Caroline Garcia, Jelena Ostapenko…
Une Américaine, une Française, une Lettone… Les candidates se multiplient pour la victoire finale dans un Grand Chelem qui sait traditionnellement réserver ses surprises dans le tableau dames. Jessica Pegula, numéro 3 mondiale, vise une première demi-finale en Grand Chelem. Caroline Garcia, numéro 5 mondiale, veut retrouver les quarts pour la première fois depuis 2017. Enfin, ne pas sous-estimer le retour de Jelena Ostapenko, vainqueur surprise en 2017 et de retour au plus haut niveau après des années sans.