INFO LE PARISIEN. Un jeune homme de 23 ans, non casqué et au volant d’un deux-roues sans plaques d’immatriculation, est mort lors d’une course-poursuite avec un équipage de la police municipale à Saint-Priest (Rhône). Selon la version policière, le conducteur aurait perdu le contrôle alors qu’il se trouvait seul à un rond-point.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un conducteur de scooter âgé de 23 ans est mort à Saint-Priest (Rhône), alors qu’une course-poursuite s’était engagée avec un équipage de la police municipale de la commune. Selon la version de la police, cet équipage de policiers municipaux composé de trois motards aurait remarqué un scooter de grosse cylindré (TMax Yamaha) dépourvu de plaque d’immatriculation, avec au volant un conducteur non casqué.
Les policiers auraient pris en chasse le véhicule qui aurait été momentanément perdu de vue, avant d’être retrouvé au niveau du Mc Donald à Saint-Priest. Une nouvelle poursuite se serait alors engagée sur la route départementale 306. Un télex de la police que nous avons pu consulter décrit « un axe à double sens de circulation, isolé, dépourvu d’éclairage et propice à rouler vite ».
Toujours selon la version policière, l’équipage aurait fait usage d’avertisseurs sonores et lumineux à une distance de 50 m. Mais à 20 ou 30 m avant un rond-point, situé route de Grenoble et alors que la chaussée s’incurve, le conducteur du scooter, toujours non casqué, aurait heurté probablement un trottoir avant de perdre le contrôle de son véhicule.
La victime morte sur place
Le scooter a été retrouvé disloqué de l’autre côté du rond-point, tandis que son conducteur gisait inanimé sur le sol. Appelé en urgence sur place, le Samu n’a pas pu réanimer la victime qui est décédée. Selon les premières constatations, les causes de la mort du conducteur seraient dues à un « coup du lapin », mais une autopsie a été diligentée par le parquet de Lyon, qui a ouvert une enquête en flagrant délit pour « refus d’obtempérer et recherche des causes de la mort ». Les investigations ont été confiées à la Direction départementale de la sécurité publique de Lyon, division sud, nous indique une source judiciaire.
Selon nos informations, les lieux de l’accident ne seraient pourvus d’aucun dispositif de surveillance. Et aucun témoin n’aurait assisté au drame. Par ailleurs, les trois motards de la police municipale ne disposaient d’aucune caméra-piéton sur eux ou sur leurs engins. Les trois policiers ont été auditionnés pour livrer leur version des faits.