Renoncement de Joe Biden : que va-t-il se passer maintenant ?

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(FILES) US Vice President Kamala Harris and US President Joe Biden hold hands at the Democratic National Committee (DNC) 2023 Winter meeting in Philadelphia, Pennsylvania, on February 3, 2023. US President Joe Biden announced July 21, 2024 that he is dropping out of his reelection battle with Donald Trump, in a historic move that plunges the already turbulent 2024 White House race into uncharted territory. Biden also said he was endorsing Vice President Kamala Harris as the Democratic nominee for the 2024 election after he dropped out of the race. (Photo by ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Le président sortant ne sera finalement pas candidat à sa propre réélection en novembre, a-t-il annoncé ce dimanche. Une annonce choc après des semaines de remise en question… qui laisse désormais un moment d’incertitude dans cette campagne présidentielle exceptionnelle.

Joe Biden ne sera finalement pas candidat à sa propre réélection en novembre. Annoncé sur X ce dimanche, le président démocrate de 81 ans a cédé sous la pression de son propre camp, laissant une période d’incertitude concernant la campagne présidentielle en cours. Si le Parti démocrate promet un processus « transparent » pour choisir un autre candidat que Biden, Kamala Harris semble être déjà la favorite. Pourtant, aucune règle ne prévoit que le colistier ou la colistière remplace automatiquement le candidat en titre. Quels scénarios sont envisageables à la suite du renoncement de Joe Biden ?

Comment sera élu le candidat pour lui succéder ?

Même en cas de consensus sur le nom du candidat pour remplacer Joe Biden, le processus pour formellement remplacer le président sortant risque d’être un peu technique. Le président a été désigné comme le candidat des démocrates à la présidentielle, lors d’une série de primaires, qui se sont tenues de janvier à juin dernier. En théorie, il devait donc être intronisé lors de la convention du parti, à Chicago, en août prochain, de la même façon que Donald Trump à Milwaukee, où l’ancien président a été intronisé comme le candidat des Républicains à la présidentielle de novembre.

Avec ce retrait, les cartes sont rebattues : les délégués du parti, 3 900 personnes au total, sont désormais libres de choisir leur candidat. Dans un communiqué, le Parti démocrate promet un processus « transparent » pour choisir un autre candidat que Biden.

Dans une note écrite avant le retrait du président, la chercheuse Elaine Kamarck de l’institut Brookings, imaginait qu’une telle éventualité donnerait lieu à un « genre de convention où tous les coups sont permis », chaque camp essayant de pousser pour son candidat.

Qui pourrait être candidat ?

Dans sa lettre, Joe Bien annonce soutenir sa vice-présidente, Kamala Harris, « une partenaire extraordinaire dans tous les domaines », explique-t-il. Cependant, aucune règle ne prévoit que le colistier ou la colistière remplace automatiquement le candidat en titre. Dans la foulée du débat calamiteux de Joe Biden, elle avait été envoyée pour éteindre l’incendie. La quinquagénaire avait alors concédé que Joe Biden avait été « lent au démarrage » mais qu’il avait « fini en force ». Sans pour autant évoquer, à aucun moment, la possibilité de le remplacer.

Dans un communiqué, l’actuelle vice-présidente de Joe Biden a annoncé sa candidature, disant vouloir remporter l’investiture démocrate et « battre Donald Trump ».


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Kamala Harris, première femme et première Afro-Américaine au poste de vice-présidente, pourrait aussi être concurrencée par d’autres membres de la jeune garde du parti comme le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, apprécié chez les démocrates, la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer ou, encore, le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro.

Une campagne en moins de trois mois ?

Lorsqu’un candidat sera choisi, un autre problème s’imposera : celui de réaliser une campagne express, en trois mois, pour réussir à convaincre plus de 250 millions d’Américains en âge de voter. Kamala Harris part ici avec un certain avantage, étant déjà connue depuis près de quatre ans comme la vice-présidente de Joe Biden. L’ex-sénatrice de Californie, qui a déjà reçu le soutien de plusieurs élus et même celui d’Hillary et Bill Clinton, sillonne les États clés depuis des mois pour faire campagne, notamment sur le droit à l’avortement, l’un des thèmes clés de la présidentielle cette année.

Autre préoccupation, les fonds déjà levés par la campagne de Joe Biden ne seront pas facilement transférables à tout autre candidat d’un point de vue légal et des recours judiciaires seraient à attendre en cas de transfert des fonds. Mais le nom de Kamala Harris étant déjà présent sur les documents officiels de la campagne de Joe Biden, certains experts arguent que le contrôle des millions de dollars déjà récoltés pourrait lui être attribué plus facilement. Un argument supplémentaire en faveur de la Californienne pour obtenir l’investiture du parti.

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