Ce mardi soir à Saint-Sébastien, en 8e de finale retour de la Ligue des champions, le club de la capitale s’est imposé pour la première de la saison à l’extérieur dans l’épreuve et verra les quarts de finale en avril. Mbappé a été dantesque.
Puisque le PSG se met à passer en quart de finale de la Ligue des champions sans trembler en remportant son premier match de la saison à l’extérieur dans la compétition, il faut commencer à rêver. Non pas d’une finale – aucune équipe n’en est encore là. Mais d’un adversaire soit abordable comme Porto ou le PSV Eindhoven soit injouable comme le Real Madrid ou Manchester City si ces équipes se qualifient prochainement.
Histoire de croire à une demi-finale potentielle ou à un exploit, avec, façon poupée russe, un combat plein de passion et de folie s’il s’agit du Real Madrid, le futur employeur de Kylian Mbappé, à nouveau (double) buteur lors d’un match couperet, un but au début de chaque période qui a propulsé très tôt Paris au mois d’avril avant la confirmation.
À l’inverse de leur éruptif entraîneur, les Parisiens sont restés calmes dans l’immense vacarme d’Anoeta bouillant jusqu’au bout même à 0-2, abordant cette manche retour en patron, sûr de ses forces et de sa domination sur son sujet espagnol. Lequel n’a pas reproduit, comme l’exigeait Imanol Alguacil, sa première période au Parc des Princes le 14 février. Kylian Mbappé, que Luis Enrique n’a quand même pas osé mettre sur le banc au coup d’envoi, s’est procuré la première situation dans un PSG tout en maîtrise. La star en partance a libéré les siens assez tôt (15e), après une passe d’Ousmane Dembélé, mais un travail personnel sur le côté gauche, de feintes, d’agrandissement d’angle et de frappe clinique. Un but Mbappesque !
Un retour dans le top 8 qui signifie que Paris a progressé
Le capitaine des Bleus, insolent pour beaucoup en s’installant en tribunes à Monaco vendredi dernier, montre une nouvelle fois que la pression glisse sur lui, ce qui avec son pied droit constitue sa principale force. Et Luis Enrique pourra aussi dire que sa gestion a été payante, que ces buts lui reviennent en partie. Chacun en tirera profit mais il y a un bien commun : l’avenir du PSG, pour la première fois en quart de finale depuis 2021 (aller 9-10 avril et retour 16-17 avril), sans Achraf Hakimi, suspendu. S’il faut le redire, disons-le encore : tant que le numéro 7 vit encore sous le régime parisien, il faut en profiter et espérer que son coach l’alignera dans les sommets qui s’annoncent, avec un mois et demi encore – au moins – de frissons.
Voilà un retour dans le top 8 qui signifie que Paris a progressé depuis un an avec Luis Enrique et quelques recrues des deux dernières années consistantes, de Vitinha à Bradley Barcola en passant par Ousmane Dembélé ou Lucas Hernandez. Au rayon atténuant, la Real Sociedad était un adversaire faible, finalement, après une phase de poules étonnante mais pas plus que le Manchester United de 2019 qui était venu se qualifier Porte de Saint-Cloud, un soir où Thilo Kehrer était venu avec ses pieds et Gianluigi Buffon sans ses mains, deux problèmes en même temps.
Évidemment, les partenaires de Warren Zaïre-Emery, quart de finaliste de la Ligue des champions à 18 ans qu’il atteint ce vendredi, ne réalisent pas un exploit mais la ponctualité est aussi une politesse et souvent une qualité. Ce PSG-là était bien organisé, loin du désordre tactique avec les trois idoles Neymar, Léo Messi et Kylian Mbappé, qui étaient également trois joueurs impossibles à assembler.
Luis Enrique possède davantage de libertés, lui qui a aligné le plus jeune onze de l’histoire du PSG en Ligue des champions : 23 ans et 361 jours. Il a même pu remplacer Bradley Barcola par Kang-In Lee à la pause, avec une passe décisive du Sud-Coréen pour le crack de Bondy, 25 ans, capitaine, buteur et essentiel à la vie européenne du PSG. Encore au moins un mois et demi.