Le corps de cet adolescent de 14 ans a été retrouvé dans la nuit du 23 au 24 octobre dans la maison de sa mère située à Alénya (Pyrénées-Orientales).
Un adolescent de 14 ans a été retrouvé mort à son domicile familial de la commune d’Alénya (Pyrénées-Orientales), indique à l’AFP des sources proches de l’enquête, confirmant une information de l’Indépendant. Son corps a été découvert dans la nuit du 23 au 24 octobre, d’après le journal local.
L’affaire a débuté par l’interpellation du beau-père et de la mère ce jeudi à Bezons (Val-d’Oise) après que le couple a été dénoncé, selon les mêmes sources. Les policiers ont alerté les gendarmes qui se sont rendus à Alénya où ils ont découvert le corps sans vie du jeune garçon.
« Je n’ai même pas pu dire à mon fils que je l’aimais »
Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête pour meurtre et confié les investigations aux gendarmes de la section de recherche de Montpellier, selon les sources proches. D’après l’Indépendant, la mère se trouvait en garde à vue ce jeudi soir, quand son compagnon aurait été hospitalisé après avoir tenté de mettre fin à ses jours.
« Les investigations ont été menées autour du domicile puis dedans avec la découverte du corps » tôt ce jeudi matin, a indiqué à l’AFP le maire PCF d’Alénya Jean-André Magdalou, confirmant « l’homicide d’un jeune mineur qui a succombé à la violence des coups du beau-père ». L’élu a précisé que « l’homicide a été reconnu » par le beau-père de la victime.
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Interrogé par le quotidien local, le père de l’enfant, qui n’aurait pas obtenu sa garde, avait « des soupçons de maltraitance ». « Je n’ai même pas pu dire à mon fils que je l’aimais et je ne pourrai jamais le lui dire », a-t-il déclaré à nos confrères. Il affirme également que sa fille, la petite sœur de l’adolescent tué, avait « rédigé un journal intime » dans lequel elle aurait écrit « que son frère était mort et qu’elle ne le reverrait plus ».
D’après Jean-André Magdalou, cette petite fille de 9 ans vivait également dans ce pavillon et se trouvait en région parisienne avec le couple, lors de l’interpellation du beau-père et de la mère, selon le quotidien. Elle venait d’être scolarisée, après la rentrée, au sein de l’école de cette commune. Face à ce « choc », l’élu souhaite appeler « à la retenue et la décence, il y a une enquête en cours, il y a la mémoire de ce pauvre petit Emilio, et sa petite sœur qui a besoin de se reconstruire ». « Ce sont des enfants qui ont eu une vie difficile », ajoute-t-il. Selon l’édile, l’adolescent venait de faire son entrée au lycée Bourquin d’Argelès-sur-Mer.
Le domicile de la mère et du beau-père de la victime se trouve dans un quartier pavillonnaire d’Alénya, une commune de 3 500 habitants proche de Saint-Cyprien, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Perpignan. Ils y auraient emménagé il y a quelques mois. La mère de la victime exerce, elle, en tant qu’assistante maternelle à Saint-Cyprien.