Ce mercredi soir au Parc des Princes, le club de la capitale, mené 2-0 en trois minutes en seconde période, a totalement renversé la situation et peut désormais enfin envisager une qualification pour la suite de la compétition. Un nul suffira à Stuttgart dans une semaine pour en être sûr.
Même s’il s’est rapproché de son objectif, personne ne connaît encore le destin du PSG dans cette nouvelle formule de la Ligue des champions mais il a trouvé une méthode, le panache, et un organe pour l’y mener, le cœur. Mené 0-2 après la pause parce qu’il avait tout oublié de ses attitudes défensives, tournant sur lui-même mais surtout à l’envers, il s’est remis dans le match avec du caractère, de la moelle, ces caractéristiques qui ne le quittent jamais, même quand il ne s’ébroue pas dans un grand soir.
Son entame affreuse de la seconde période a débouché ainsi sur un chef d’œuvre de révolte et de puissance, façon rouleau compresseur mû par une frustration intenable. Quatre buts ont surgi de la nuit parisienne, sous une pluie battante, claquant comme des étoiles qui s’alignent et transportent vers un monde de rêve. Ousmane Dembélé en agent provocateur, Bradley Barcola puis João Neves du haut de ses 20 ans et Gonçalo Ramos ont porté l’estocade dans un Manchester City qui replonge dans ses douleurs et ses cauchemars. Les Citizens menaient 2-0 et restent à 8 points, dans une zone dangereuse même si la réception de Bruges dans une semaine leur laisse un monde d’espoirs et de possibilités.
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La frustration, donc, rongeait le PSG après ce 0-2 survenu en trois minutes (50e et 53e), il l’a expulsé avec une folie joyeuse, un sens du retournement digne des grandes soirées européennes, dans un Parc des Princes une nouvelle fois en transe. Il ne pourra jamais quitter une enceinte avec cette résonnance et ces souvenirs, dont celui du 22 janvier 2025, désormais dans le patrimoine. Il a le niveau de la C1 et des grands matchs.
La révolte parisienne
Il commettrait une faute impardonnable de ne pas se qualifier la semaine prochaine pour les play-offs en laissant Stuttgart lui voler ce plaisir en Allemagne. Ce qu’il a montré de capacité de réaction, de feu offensif sous l’impulsion d’Ousmane Dembélé mérite un débouché, une suite, un prolongement. Il faut faire durer le plaisir. Surfer sur cette vague qui a permis de remonter deux buts quand l’espérance était partie se coucher en douce et sans prévenir.
Il faut dire aussi que Manchester City s’est retrouvé avec deux buts d’avance sans trop savoir pourquoi, poussé dans le dos par les erreurs de la défense parisienne. Mais le premier acte, jusqu’à la pause, avait établi une manière de supériorité du PSG, bien dans la partie, conjuguant intensité, bonnes dispositions offensives, variété des actions. Il manquait juste un plus de talent et de créativité dans le dernier geste, comme depuis le début de la compétition européenne. L’équipe de Luis Enrique demeure ce couteau qui découpe sans trancher, qui entre dans le vif du sujet mais ne se plante pas.
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Ou pas assez. Sachant, mais c’était couru d’avance, qu’elle sera toujours plus dangereuse avec Ousmane Dembélé que Kang-In Lee, coupable par exemple avant la mi-temps d’avoir fait une touche de trop pour lancer Nuno Mendes pour un but d’Achraf Hakimi logiquement annulé par l’analyse de la vidéo. Mais le scénario choisi par le PSG, un peu tocard puis vraiment sublime, est bien meilleur et prend sa place parmi les grandes dates européennes du Parc.