Plus de 100 000 hectares sont partis en fumée depuis le 1er janvier de cette année au Portugal. Si l’on ne déplore pas de victimes directement imputables aux incendies, ceux-ci ont cependant provoqué beaucoup de dégâts. La justice a ouvert 3 300 instructions pour acte criminel ou négligence.
Jusqu’au 15 août, ce sont un peu plus de 80 000 hectares qui sont partis en fumée, et 22 000 autres au moins depuis. L’Institut de la conservation des forêts qui a rendu public ces chiffres, comme il le fait depuis 2012, place l’année en cours au 6e rang du tableau pour les superficies brûlées.
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Curieusement, il y a eu moins de feux, mais ils ont brûlé plus et plus fort, de 30% au moins. Les massifs forestiers du centre et du nord du pays, plantés de pins et d’eucalyptus, hautement inflammables, sont la proie facile des flammes. Ils ont été attisés cette année par une extrême sécheresse. Les brûlis et les débroussaillages souvent pratiqués avec des machines agricoles qui provoquent des étincelles sont responsables de 22% de ces feux, tandis qu’un pourcentage équivalent serait dû à des actes criminels.
La justice a annoncé qu’elle a ouvert 3 300 dossiers d’instructions pour incendies volontaires ou par négligence ; 60 aboutiront à des accusations formelles. L’époque des incendies est loin d’être terminée. En 2017, les terribles incendies avaient fait 114 victimes, dont 50 en octobre de cette année-là, faisant disparaître 220 hectares.
Texte par RFI