Plus de 300 personnes qui campaient devant la mairie du XVIIIe arrondissement évacuées

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CAMPEMENT PRECAIRE SUR LES QUAIS DE SEINE A PARIS / SDF , MIGRANTS / ICI SOUS LE PONT DE SULLY / PHOTO LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS

339 personnes en famille et 5 hommes isolés ont été prises en charge et orientées vers des hébergements d’urgence franciliens », a indiqué la préfecture d’Île-de-France.

Plus de 300 personnes qui campaient devant la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris pour réclamer un toit ont rejoint jeudi des hébergements d’urgence, mais une centaine de personnes restent encore dehors, selon l’association Utopia 56.

« 339 personnes en famille et 5 hommes isolés ont été prises en charge et orientées vers des hébergements d’urgence franciliens », a indiqué la préfecture d’Île-de-France dans un communiqué diffusé dans la soirée, après être intervenue dans cet arrondissement du nord de la capitale.

Plusieurs centaines de personnes, hommes, femmes et enfants en bas âge, étaient installées devant le bâtiment municipal et dormaient sur place depuis deux nuits. Les familles, principalement des migrants, réclamaient une mise à l’abri à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, accompagnées par des bénévoles de l’association Utopia 56.

« Des gens qui travaillent, qui sont là depuis des années »

« Ce sont des gens que l’État a essayé d’orienter en région depuis des mois, mais qui refusent parce qu’ils ont une vie à Paris, des enfants scolarisés, des démarches administratives (…) Là, il y a des gens qui travaillent, qui sont là depuis des années », explique Yann Manzy, membre fondateur d’Utopia 56. Après l’opération, il a déploré que 120 personnes aient été « laissées sur le carreau ».

« Comme sur toutes les évacuations, il y a des gens qui se sont rajoutés au dernier moment, ils n’ont pas voulu les prendre. Il y a aussi des familles qui ne sont pas montées car les maris étaient partis travailler », a-t-il indiqué à l’AFP. Plusieurs familles dormiront sur place ce jeudi soir, mais les « bébés les plus vulnérables » seront hébergés chez des particuliers, a-t-il précisé.

Selon la préfecture d’Île-de-France, « toutes les personnes présentes sur le parvis de la mairie du XVIIIe arrondissement se sont vues proposer une solution d’hébergement. »

À l’aube des Jeux olympiques

Utopia 56 déplore des évacuations de squats et la fermeture de « milliers de places » d’hébergement. Selon le collectif Le Revers de la médaille, qui a récemment dénoncé « le sprint final du nettoyage social » avant les JO, « les expulsions de campements de rue de personnes exilées ont été nettement accélérées depuis septembre 2023 ».

Léa Filoche, adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités, de l’hébergement d’urgence et de la protection des réfugiés, pointe quant à elle des situations récurrentes pendant l’été en raison d’un manque de bénévoles pour proposer des hébergements. « Moi, j’ai 5 enfants qui sont Français, et qui sont dehors », témoignait jeudi matin une Sénégalaise de 39 ans auprès de l’AFP.

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