Plan d’urgence pour l’éducation : les députés de Seine-Saint-Denis rencontreront la ministre vendredi

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Plan d'urgence pour la Seine-Saint-Denis: quatre semaines après le début de la mobilisation les syndicats enseignants devant Matignon.

La ministre de l’Éducation nationale avait accepté de rencontrer les 12 députés de Seine-Saint-Denis lundi dans le cadre de la mobilisation pour un plan d’urgence pour l’école dans le 93. Le rendez-vous a déjà été décalé deux fois.

Le rendez-vous devrait finalement avoir lieu vendredi 29 mars au ministère de l’Éducation nationale. Mardi, les 12 députés de Seine-Saint-Denis ont publié un communiqué reprochant à la patronne de la rue de Grenelle, Nicole Belloubet, d’avoir décalé pour la deuxième fois le rendez-vous qu’elle leur avait donné pour évoquer le plan d’urgence pour l’éducation dans le 93. Depuis le lancement de la mobilisation de l’intersyndicale (Snes-FSU, CGT Educ’Action, Sud Éducation et CNT) et des parents d’élèves réclamant la création de 5 200 postes d’enseignants dans le département, les parlementaires avaient demandé à la ministre de les recevoir.

Le rendez-vous avait été fixé au lundi 25 mars à l’hôtel de Rochechouart, mais selon les élus, il a finalement été décalé à la dernière minute à mardi 26 mars par l’entourage de la ministre. La rencontre a ensuite été une nouvelle fois reportée à ce vendredi 29 mars. « La ministre nous avait proposé de nous voir à l’Assemblée nationale mardi, explique Alexis Corbière, député (LFI) de la 7e circonscription. Nous voulions être reçus au ministère, ça peut paraître symbolique, mais c’est plus officiel. Finalement, quand on a compris qu’elle n’aurait pas le temps de nous accueillir là-bas, on a accepté l’option du Palais-Bourbon, mais elle n’était déjà plus disponible… »

« Une forme de mépris pour le mouvement en cours » selon les députés

« Ces déplacements constants des dates de rencontres attestent d’une forme de mépris du mouvement en cours, écrivent les 12 parlementaires dans leur communiqué. Pourquoi faut-il près de trois semaines pour simplement recevoir l’ensemble des députés d’un département mobilisé pour son école ? Pourquoi, aussi, l’intersyndicale n’a toujours pas été reçue par la ministre elle-même ? Nous dénonçons ces méthodes et attitudes. »

« Dans la mesure où ces parlementaires n’ont pas souhaité rencontrer la ministre à l’assemblée, une date au ministère a été proposée ce vendredi », précise de son côté la rue de Grenelle, assurant que « la rencontre aura bien lieu ». Cette semaine, la mobilisation pour un plan d’urgence se poursuit en Seine-Saint-Denis. Dimanche 24 mars, un rassemblement a réuni plus de 1 000 personnes devant la préfecture d’après les syndicats enseignants. Des nuits des écoles ont été organisées mardi 26 mars à Aubervilliers et Rosny-sous-Bois. Un nouvel appel à la « grève massive » a par ailleurs été lancé pour le vendredi 29 mars. Les équipes éducatives sont appelées à manifester à Bercy à Paris vendredi. Plusieurs marches sont également prévues ce samedi 30 mars à travers le département, notamment devant le stade de France à 13 heures.

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