Perquisitions chez P. Diddy: son avocat dénonce une « chasse aux sorcières »

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Les perquisitions menées dans les résidences du rappeur américain Sean Combs, alias « P. Diddy », sont le produit d’une « chasse aux sorcières basée sur des accusations sans fondement », a réagi mardi son avocat.

Aaron Dyer, qui défend le musicien soupçonné de multiples viols, a dénoncé dans un communiqué un « usage excessif flagrant de la force armée » lors des opérations menées lundi sous l’égide du département de la Sécurité intérieure.

Des agents fédéraux ont perquisitionné les luxueuses villas du rappeur à Los Angeles et Miami, armes au poing, sous l’oeil de certains médias américains qui ont capturé des images de ces opérations depuis les airs .

« Cette embuscade sans précédent – associée à une présence médiatique coordonnée – conduit à un jugement prématuré de M. Combs », a ajouté l’avocat. « M. Combs est innocent et continuera de se battre chaque jour pour laver son nom. »

Le département de la Sécurité intérieure avait confirmé les perquisitions, sans en donner la raison.

Elles interviennent au moment où le rappeur est visé par plusieurs accusations de viols, dans des plaintes qui le décrivent comme un prédateur sexuel violent capable de droguer ses victimes.

A la mi-novembre, son ex-compagne, la chanteuse de R&B Cassie, avait été la première à déposer plainte au civil pour viol et violences physiques contre le rappeur. Une affaire close « à l’amiable » deux jours plus tard, grâce à un accord dont les détails n’ont pas été divulgués.

La plainte de la chanteuse accusait la star du rap d’avoir eu un « comportement violent » et « des exigences déviantes » durant « plus d’une décennie ». Elle expliquait avoir été forcée de se livrer à des relations sexuelles avec plusieurs hommes, dans diverses villes américaines.

– Soupçons de viol sur mineure –

Depuis, deux autres femmes ont porté plainte. L’une d’elle l’a fait nommément et l’accuse de l’avoir « droguée, et agressée sexuellement » en 1992, à l’époque où le rappeur se faisait appeler « Puff Daddy ».

En décembre, Sean Combs a également été visé par une plainte au civil à New York l’accusant d’un viol en réunion sur une mineure de 17 ans en 2003.

« Il n’y a eu aucune conclusion de responsabilité criminelle ou civile concernant ces accusations », a souligné son avocat.

M. Combs – également connu sous le nom de Puff Daddy – était dans un aéroport de Miami lundi et a eu une conversation avec des agents fédéraux, sans être arrêté, a confié une source policière à l’AFP.

Selon le New York Times, il s’apprêtait à s’envoler pour les Bahamas, mais est finalement resté aux Etats-Unis.

« Ni M. Combs ni aucun membre de sa famille n’ont été arrêtés et leur capacité à voyager n’a été restreinte d’aucune manière », a insisté son avocat en dénonçant « la façon dont ses enfants et ses employés ont été traités. »

Lors des perquisitions menées à Los Angeles lundi, les fils du rappeur, Justin et King Combs, ont été menottés, selon des images publiées par plusieurs médias américains.

Le jet privé de P. Diddy a atterri lundi soir sur l’île caribéenne d’Antigua, ont également affirmé plusieurs médias, quelques heures après les perquisitions, sans que le rappeur ne soit à bord. Les données de suivi de vol montrent que l’avion, baptisé LoveAir, a décollé d’un aéroport du sud de la Californie.

P. Diddy avait fondé le label Bad Boy Records en 1993, prélude à son ascension jusqu’au sommet de la scène hip hop. Il a notamment produit feu Notorious B.I.G., mort en 1997, et Mary J. Blige.

Figure majeure du rap, il s’est élevé au rang de milliardaire grâce à ses investissements dans la mode et les boissons alcoolisées.

rfo/rle

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