Le jeune homme a été mis en examen la semaine dernière à Paris. La justice reproche à Boundou d’avoir tenté de tuer Moussa, le compagnon de sa sœur, en pleine rue de Belleville à Paris (XXe), durant la nuit du 28 janvier.
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Par Julien Constant
Le 15 février 2023 à 13h11, modifié le 15 février 2023 à 14h44
Son aversion envers son beau-frère est profonde. En sortant son couteau pour en découdre avec lui, Boundou aurait bien pu commettre l’irréparable. Ce jeune homme, âgé de 25 ans, coiffé de dreadlocks, a été mis en examen, mercredi 8 février dernier à Paris, avant d’être écroué. Il est soupçonné d’avoir, durant la nuit du 28 janvier rue de Belleville à Paris (XXe), tenté de poignarder à mort le petit ami de sa sœur.
Ce soir-là, la scène très violente n’aura duré que quelques secondes. Il est 19 heures devant le numéro 79 de cette grande rue commerçante quand des riverains préviennent la police et les secours. Deux hommes se battent. L’un reste au sol et l’autre prend la fuite. Moussa gît sur le trottoir, blessé de plusieurs coups de couteau, portés dans son dos et sur ses flancs. Il est pris en charge par le Samu qui le conduit à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe). Il est opéré avec succès et le médecin relève sept plaies sur son corps.
La bagarre avait démarré dans l’appartement familial
Rapidement, les forces de l’ordre identifient l’auteur de cette agression. La compagne de la victime désigne aussitôt son frère. Elle raconte que Moussa et son frangin Boundou se détestent depuis longtemps. Quelques minutes avant les faits, les deux hommes se sont malheureusement croisés dans l’appartement familial de la rue Piat. Boundou a chassé Moussa. Dans le hall de cet immeuble gris, ils se sont criés dessus avant d’en venir aux mains. La bagarre s’est poursuivie dans la rue de Belleville avant de se terminer dans le sang.
Quelques minutes plus tard, les forces de l’ordre investissent ce logement HLM pensant que le suspect s’y serait réfugié. Peine perdue, il est absent. Les enquêteurs du deuxième district de police judiciaire (PJ) sont chargés des investigations. Début février, ils se rendent à Dugny (Seine-Saint-Denis) pour tenter d’interpeller le suspect chez son père. L’opération est un échec.
L’homme finit par se rendre à la police
C’est finalement par le truchement de son avocat que Boundou prend contact avec les fonctionnaires et se constitue prisonnier. Lundi 6 février, il est placé en garde à vue dans les locaux de la PJ. Durant les auditions, le jeune homme tente de minimiser ses actes.