Son état de santé présentait « des signes encourageants » ce mardi matin. L’élève scolarisée en CP à l’école élémentaire Jaurès (XIXe), devrait rester plusieurs jours en observation. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances de l’accident.
Au lendemain de la noyade d’une élève de CP à Paris lors d’une sortie scolaire à la piscine Georges-Hermant (XIXe), les premières nouvelles de son état de santé sont rassurantes mais la prudence reste de mise. « L’état de santé de l’enfant, toujours hospitalisée à ce stade, présentait des signes encourageants ce mardi matin. Mais dans ce type de dossier, il y a trois jours pendant lesquels les médecins restent très prudents », indique une source proche du dossier au Parisien.
Scolarisée à l’école élémentaire Jean-Jaurès, dans le même arrondissement, la petite fille avait été retrouvée inanimée au fond du bassin après être restée immergée entre 30 et 60 secondes, selon les premières déclarations. Après une première réanimation sur place, la victime a été prise en charge par les pompiers et transportée à l’hôpital Robert-Debré, où elle a été admise en réanimation.
Une cellule d’écoute ouverte
Une trentaine d’élèves de CP de cet établissement classé réseau d’éducation prioritaire (REP) participaient à cette sortie à la piscine. « Il y avait un très haut niveau d’encadrement réglementaire, avec 9 adultes pour 36 élèves, rappelle ce matin la mairie du XIXe arrondissement. Cela n’a pas suffi, et il reviendra à la police et la justice de faire toute la lumière sur les défaillances qui ont pu avoir lieu. Nous espérons de tout cœur que la victime pourra s’en sortir », poursuit-on dans l’entourage du maire.
Tous s’accordent à dire que les règles de sécurité sont drastiques pour ce genre d’activité en dehors des murs de l’école. « Lors des sorties scolaires à la piscine, il y a toujours l’enseignant en charge de la classe, le professeur d’EPS – agent de la Ville – ainsi que le maître nageur et les surveillants de bassin. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’activité est annulée. Dans ce cas précis, tous les adultes référents étaient bien présents » décrit Benjamin Bauné, membre du Sud Education et lui-même professeur des écoles dans le XVIIIe arrondissement.
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« L’enseignant est chargé de la sécurité. Personnellement ça ne m’est jamais arrivé, mais s’il y a le moindre souci, il est de notre responsabilité de faire évacuer tous les élèves de l’eau. En aucun cas nous ne pouvons nous substituer au surveillant de bassin », ajoute le représentant syndical.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour recherche des causes de blessures, et confiée au commissariat du XIXe arrondissement. Les investigations se poursuivent pour tenter d’éclaircir les circonstances de l’accident. Une cellule d’écoute et d’aide psychologique a également été ouverte. Elle doit permettre d’accompagner les élèves de l’école, mais également ceux du collège Gambetta (XXe), dont une classe de 6e était présente dans la piscine au même moment.
Le personnel de la piscine George-Hermant peut également bénéficier de la cellule psychologique. L’établissement, fermée depuis le drame, ne rouvrira pas ce mercredi, a-t-il annoncé mardi soir sur ses réseaux sociaux.