Pour accéder aux 8es de finale de la Ligue des champions, le PSG devra se défaire de Brest ou de Monaco en barrages dans un duel franco-français qu’il abordera dans la peau du favori. Côté breton, on espère plutôt hériter de Benfica lors du tirage.
Le football français a réussi à placer ses quatre équipes en 8e de finale ou en barrages de la Ligue des champions, mais l’une d’elles sortira quoi qu’il arrive dans quelques semaines. En effet, grâce à sa large victoire à Stuttgart (4-1), mercredi soir, le PSG a finalement terminé 15e de la phase de ligue et va affronter le 17e ou 18e du classement. Ce sera l’AS Monaco ou le Stade Brestois dans un affrontement franco-français (match aller les 11-12 février, retour les 18-19) qui sent bon les belles heures de la Ligue 1 ou de la Coupe de France. « On est très contents d’être qualifiés. Apparemment ce sera Brest ou Monaco, quel que soit l’adversaire on est prêts à donner le meilleur de nous-mêmes. On veut aller le plus loin possible et on va le montrer sur le prochain match », a prévenu Désiré Doué après le succès en Allemagne.
Si Paris semble pouvoir s’en réjouir même si l’affaire se corsera ensuite avec Liverpool ou le Barça, il devra attendre le tirage au sort de vendredi (12h) pour connaître réellement son prochain défi. Le fait de voir deux clubs français s’affronter en Coupe d’Europe n’est pas si banal. Ce n’est arrivé que quatre fois dans toute l’histoire (hors Coupe Intertoto), la dernière en 2010 lors d’un quart de finale de C1 entre Lyon et Bordeaux qui avait accouché d’une qualification de l’OL.
Paris partira logiquement favori au vu de l’avance qu’il compte en championnat après 19 journées. L’équipe de Luis Enrique a déjà relégué Monaco (3e) à 13 points et Brest se trouve encore plus loin, à la 8e place avec 19 points de retard. Les chiffres parlent en faveur du PSG qui a déjà battu l’ASM à deux reprises cette saison (4-2, 1-0) et Brest une fois (3-1), en attendant leur affrontement de ce samedi à 17 heures, au stade Francis-Le Blé.
« Paris ce serait con quand même »
Bradley Barcola préfère quand même rester prudent, lui qui a inscrit un but et une passe décisive mercredi soir. « Nous ne sommes pas spécialement contents, on sait que ce seront deux matchs difficiles. Ces deux équipes ont fait un très beau parcours. » Du côté de Brest, on a quand même du mal à digérer et on espère tomber sur Benfica, l’autre adversaire potentiel lors du tirage. « Ah putain, a lâché le milieu brestois Pierre Lees-Melou lorsqu’il a appris les possibilités au micro de Laurent Paganelli sur Canal +. Paris ce serait con quand même, on les connaît, on les joue assez. Ce serait plutôt cool de choper Benfica. Tant pis, tu m’as un peu miné le moral. Ce serait dommage pour la compétition et pour nous de tomber sur Paris. Mais bon, quoi qu’il arrive, c’est déjà magnifique qu’on soit là ! »
Même son de cloche pour son entraîneur Éric Roy : « On a plus envie de jouer des équipes étrangères quand on joue la Coupe d’Europe. Donc Benfica forcément. Le PSG lui n’a pas le choix je crois, ce sera forcément contre un Français. Mais vu qu’on joue le PSG là en plus, ça ferait beaucoup en peu de temps. »
Du côté de Monaco, Adi Hütter n’a pas souhaité émettre de préférence sur le fait d’affronter soit Benfica, qui a gagné 3-2 à Louis II, dans la phase de ligue, ou le PSG. À la question de choisir, il a parlé de « deux équipes très fortes, des clubs de grande tradition. Le PSG, on les connaît vraiment bien, ce n’est pas la première fois que nous les croisons cette saison, nous verrons ce que nous apporte le tirage au sort. » Une chose est sûre : il n’y aura pas d’effet de surprise pour les Parisiens qui arriveront un terrain connu avec l’ambition d’accéder aux phases finales.
LeParisien