Le nom du nouveau Premier ministre a enfin été dévoilé, vendredi peu avant 13 heures. Sa mission est désormais de trouver « la stabilité ».
Sept ans qu’il attendait d’être Premier ministre. François Bayrou, nommé vendredi successeur de Michel Barnier, est enfin parvenu, à 73 ans, au premier rôle au côté d’Emmanuel Macron, dont il avait grandement contribué à l’élection à l’Élysée.
Le président du MoDem et maire de Pau « aura pour mission de dialoguer avec l’ensemble des partis politiques », hors Rassemblement national et La France insoumise, a déclaré vendredi l’entourage d’Emmanuel Macron. Dans l’objectif de « trouver les conditions de la stabilité et de l’action ».
Former le gouvernement d’intérêt général
« Le nom de François Bayrou s’est imposé ces derniers jours comme le plus consensuel. Au fur et à mesure des consultations, le maire de Pau est apparu comme la personnalité la plus à même d’assurer l’unité et de former le gouvernement d’intérêt général appelé de ses vœux par le président de la République dans sa dernière allocution » après la censure de Michel Barnier, a-t-on ajouté de même source après la nomination du dirigeant centriste.
Jusqu’à vendredi matin, François Bayrou, bien que convaincu d’être l’homme de la situation, doutait encore de sa nomination. « J’ai toujours pensé que si un jour j’avais cette responsabilité, c’est que ça irait très mal. C’est à peu près les paroles de Clemenceau. Quand ils sont venus le chercher (en novembre 1917), il avait 76 ans et il a sauvé le pays », expliquait le centriste devant quelques journalistes en 2022.
« Un prolongement du macronisme » avec François Bayrou « ne pourrait mener qu’à l’impasse », a déclaré Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, après l’annonce. La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a elle annoncé que sa formation voterait à l’Assemblée nationale la censure de François Bayrou, conformément à ce qu’avait promis LFI en cas de nomination d’un Premier ministre non issu du Nouveau Front populaire.