Nommé Premier ministre, François Bayrou doit désormais « dialoguer » avec les partis hors RN et LFI, selon l’Élysée

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Francois Bayrou, leader of French centrist party MoDem (Mouvement Democrate), is escorted by France's President Emmanuel Macron after talks at the presidential Elysee Palace in Paris, France, June 21, 2022. Ludovic Marin/Pool via REUTERS

Le nom du nouveau Premier ministre a enfin été dévoilé, vendredi peu avant 13 heures. Sa mission est désormais de trouver « la stabilité ».

Sept ans qu’il attendait d’être Premier ministre. François Bayrounommé vendredi successeur de Michel Barnier, est enfin parvenu, à 73 ans, au premier rôle au côté d’Emmanuel Macron, dont il avait grandement contribué à l’élection à l’Élysée.

Le président du MoDem et maire de Pau « aura pour mission de dialoguer avec l’ensemble des partis politiques », hors Rassemblement national et La France insoumise, a déclaré vendredi l’entourage d’Emmanuel Macron. Dans l’objectif de « trouver les conditions de la stabilité et de l’action ».

Former le gouvernement d’intérêt général

« Le nom de François Bayrou s’est imposé ces derniers jours comme le plus consensuel. Au fur et à mesure des consultations, le maire de Pau est apparu comme la personnalité la plus à même d’assurer l’unité et de former le gouvernement d’intérêt général appelé de ses vœux par le président de la République dans sa dernière allocution » après la censure de Michel Barnier, a-t-on ajouté de même source après la nomination du dirigeant centriste.


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Jusqu’à vendredi matin, François Bayrou, bien que convaincu d’être l’homme de la situation, doutait encore de sa nomination. « J’ai toujours pensé que si un jour j’avais cette responsabilité, c’est que ça irait très mal. C’est à peu près les paroles de Clemenceau. Quand ils sont venus le chercher (en novembre 1917), il avait 76 ans et il a sauvé le pays », expliquait le centriste devant quelques journalistes en 2022.

« Un prolongement du macronisme » avec François Bayrou « ne pourrait mener qu’à l’impasse », a déclaré Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, après l’annonce. La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a elle annoncé que sa formation voterait à l’Assemblée nationale la censure de François Bayrou, conformément à ce qu’avait promis LFI en cas de nomination d’un Premier ministre non issu du Nouveau Front populaire.

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