Dans un rapport publié le 26 septembre 2024 par la Charity Commission britannique, Naomi Campbell est accusée d’avoir détourné les fonds de son association, Fashion for Relief, pour s’offrir des voyages de luxe. Des faits démentis par la principale intéressée.
Alors qu’elle a assisté au défilé de la marque Chanel, organisé sous la verrière du Grand Palais de Paris, Naomi Campbell traverse une période des plus compliquées.
L’ancienne mannequin des années 90 a en effet été bannie de diriger toute association caritative pendant les cinq prochaines années, en Angleterre et en Ecosse, après avoir été accusée d’avoir détourné les fonds de son association.
Des accusations graves
Jeudi 26 septembre, la Charity Commission britannique a publié des conclusions affirmant que le mannequin anglais de 54 ans était « mal dirigé » et fait usage d’une « gestion financière inadéquate » pour son association Fashion for Relief, créée en janvier 2015 pour collecter des fonds pour diverses causes environnementales et humanitaires.
Vidéo. Naomi Campbell suspendue pour détournement de fonds
Naomi Campbell et d’autres personnes de son équipe sont accusées d’avoir utilisé leur position au sein de l’organisation pour s’offrir des voyages de luxe : « Ces coûts comprenaient des soins en spa, le room service et l’achat de cigarettes et de produits hôteliers », précise le rapport. La mannequin star des années 90 est accusée de ne pas avoir respecté les accords de l’organisme de bienfaisance.
Un incident en particulier est mentionné : « Un examen des dossiers financiers a révélé que les administrateurs ont dépensé 14 800 € pour un vol le 11 mai 2018 de Londres à Nice. Les administrateurs ont confirmé qu’un administrateur de l’époque et un donateur majeur (anonyme) avaient été embarqués sur le vol réservé dans le but de transférer des œuvres d’art et des bijoux (plus de 1,5 million d’euros) à l’événement de collecte de fonds de l’association à Cannes. »
La défense de Naomi Campbell
Face aux conclusions de l’enquête à son encontre, Naomi Campbell n’a pas hésité à qualifier ces dernières de « profondément erronées« . « Je reconnais qu’en tant que visage de Fashion for Relief, je suis en fin de compte responsable de sa conduite », souligne-t-elle dans un communiqué, avant de préciser : « Malheureusement, je n’étais pas impliquée dans les opérations de l’association au quotidien, et j’ai confié la gestion juridique et opérationnelle à d’autres. »
L’ancien mannequin affirme n’avoir « jamais reçu d’honoraires pour (sa) participation à Fashion for Relief ni facturé de dépenses personnelles à l’association », et envisage de faire appel de la décision du régulateur. « Nous enquêtons pour savoir quoi et comment, et tout ce que je fais et chaque centime que j’ai collecté va à l’association », conclut-elle.