Le corps de l’adolescente, disparue il y a plus d’un an, a été retrouvé dans la Nièvre la semaine passée, au terme de longs mois d’enquête. Dans sa commune de La Plaine, une cérémonie religieuse est prévue à partir de 14 heures, « ouverte à tous », suivie d’une inhumation qui se déroulera quant à elle « dans la plus stricte intimité familiale ».
Un dernier hommage à une adolescente enlevée à la « tendre affection » de ses proches. Les obsèques de Lina, dont le corps a enfin été retrouvé plus d’un an après sa disparition, seront célébrées ce vendredi dans son village de Plaine (Bas-Rhin). Elles se dérouleront en deux temps : une cérémonie religieuse à partir de 14 heures en l’église Saint-Arnould, puis une inhumation au cimetière.
Si la cérémonie religieuse est « ouverte à tous pour honorer la mémoire de Lina », les avocats des proches ont requis dans un communiqué que soient respectées « la solennité de ce moment et la douleur de la famille ». Des haut-parleurs doivent permettre de suivre la cérémonie à l’extérieur de l’édifice, qui contient un peu plus de 300 places réservées aux proches, d’après BFMTV. « Il s’agit d’une manifestation de solidarité et d’émotion », a souligné auprès des Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA) Me Matthieu Airoldi, l’avocat de Fanny Groll, la mère de Lina.
Une cérémonie d’inhumation « dans la plus stricte intimité familiale »
Selon BFMTV, l’office sera mené par le prêtre Jean Claude Klotz. La cérémonie devrait durer une heure, avec des temps de parole de la famille et des proches prévus. À l’issue de celle-ci, un lâcher de lanternes sera organisé devant l’église, aux abords de laquelle une vingtaine de gendarmes seront mobilisés, d’après la chaîne.
À la suite des funérailles dans l’église, au sein de laquelle la presse n’est pas « invitée à rester », le corps de Lina sera inhumé « dans la plus stricte intimité familiale », ont détaillé les avocats, qui ont déclaré aux DNA vouloir « éviter tout voyeurisme ». Le lieu précis n’a pas été communiqué. Selon BFMTV, la cérémonie devrait avoir lieu dans les « environs de Strasbourg ».
C’est depuis La Plaine, cette commune d’une vallée des Vosges d’un millier d’âmes, que Lina, s’est volatilisée le 23 septembre 2023 alors qu’elle marchait le long d’une route départementale. La jeune fille de 15 ans se rendait à trois kilomètres de là, afin de prendre un train pour Strasbourg, où l’attendait son petit ami. Elle n’est jamais arrivée à destination.
« Nous avions tant de choses à partager »
Après 13 mois de recherches, son corps a été enfin retrouvé la semaine dernière dans la Nièvre, puis restitué, après une autopsie, à la famille. « Nous avions tant de choses à partager, tant de projets, mais le destin en a voulu autrement », ont déploré ses proches dans l’avis de décès paru mardi dans les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA), saluant la mémoire d’une jeune fille « très chère et adorée ».
La famille en a profité pour remercier « la section de recherches de Strasbourg ainsi que tous les gendarmes qui ont œuvré pour retrouver Lina ». « Nous remercions toutes les bonnes personnes qui par leur bienveillance, leurs gestes, leurs mots, leur soutien, ont été et sont de bonnes étoiles pour Lina et sa famille », ont ajouté les parents de l’adolescente, qui aurait eu 16 ans le 10 août dernier.
À lire aussiDans le village de Lina : « Il fallait retrouver son corps pour que sa famille puisse faire le deuil »
La disparition de la jeune fille avait donné lieu à d’intenses recherches. Dans les jours suivants, plusieurs battues ont été organisées dans le secteur, auxquelles des centaines de volontaires participaient. Une information judiciaire pour « enlèvement ou séquestration de plus de sept jours » avait été ouverte. Quelques mois plus tard, les enquêteurs de la section de recherches de Strasbourg ont repéré dans les enregistrements des caméras de surveillance un véhicule suspect qui se trouvait à proximité du lieu de disparition de Lina.
Fin juillet, le parquet de Strasbourg a annoncé une « avancée majeure » dans le dossier : le « profil génétique » de Lina avait été détecté dans le véhicule retrouvé près de Narbonne. Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans antécédent judiciaire et identifié comme le conducteur de la voiture volée, est alors devenu le principal suspect de l’enquête. Mais les multiples questions sur son rapport avec la disparition de Lina resteront sans réponse : il s’est suicidé le 10 juillet dernier, chez lui à Besançon.
VidéoDisparition de Lina : le corps de l’adolescente retrouvé dans la Nièvre
Après de nouvelles recherches menées dans les Vosges et en Haute-Saône dans l’espoir de localiser la jeune fille, le corps de l’adolescente a finalement été retrouvé dans un cours d’eau à Sermoise-sur-Loire, dans la Nièvre, à près de 500 km du lieu de sa disparition. Si les analyses effectuées ont permis de confirmer qu’il s’agissait bien du corps de Lina, les résultats de l’autopsie n’ont pas été dévoilés. Ils pourraient permettre de déterminer les causes de sa mort et si elle a été victime, ou non, d’agression sexuelle.
Selon nos informations, une hypothèse principale a toutefois été esquissée : la jeune fille semble avoir été tuée par asphyxie. Mais beaucoup de questions sont sans réponse. « Malheureusement, ce qu’il a pu se passer exactement ce 23 septembre 2023 reste, et restera sans doute, assez flou, a souligné jeudi une source proche du dossier auprès du Parisien. La découverte tardive du corps de Lina et le suicide de Samuel Gonin risquent de priver la famille de la complète vérité. »