La cour d’appel de Toulouse s’est prononcée ce jeudi en faveur du renvoi aux assises requis par le parquet général de Cédric Jubillar, incarcéré depuis plus de trois ans.
La cour d’appel de Toulousea ordonné ce jeudi le renvoi aux assises de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué sa compagne Delphine en décembre 2020 et d’avoir fait disparaître son corps. Une affaire dans laquelle le peintre plaquiste de 37 ans clame toujours son innocence.
À lire aussiAntidépresseurs, musculation et livres de Stephen King : le quotidien de Cédric Jubillar en détention
Lors d’une audience à huis clos fin juin, la chambre de l’instruction avait examiné tant les résultats d’un supplément d’information ordonné en février à la suite de nouveaux éléments qui n’ont finalement rien changé aux accusations, que l’appel effectué par les avocats de Cédric Jubillar contre l’ordonnance de mise en accusation (OMA) prise le 21 novembre 2023 et le renvoyant aux assises.
« Il n’y a pas trop de suspense sur la décision »
Une ordonnance dans le collimateur de la défense, vent debout contre le fait que les juges d’instruction y qualifient clairement Cédric Jubillar de coupable. « Il n’y a pas trop de suspense sur la décision » de jeudi, expliquait mardi Emmanuelle Franck, un des trois conseils de Cédric Jubillar, qui espère cependant que les magistrats de la cour reviendront sur cette affirmation de culpabilité.
Incarcéré depuis plus de trois ans et sa mise en examen le 18 juin 2021, Cédric Jubillar a vu toutes ses demandes de remise en liberté, dont la dernière en juillet, rejetées. Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, ni preuve irréfutable, les enquêteurs ont la conviction que Cédric Jubillar a tué sa femme Delphine, qui venait de lui annoncer son intention de divorcer.
Infirmière et mère de deux enfants, elle a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19, dans le village de Cagnac-les-Mines, près d’Albi.