Plus de 3 000 gendarmes et policiers ont été mobilisés autour de ce rassemblement contre un projet de réserve d’eau, alors qu' »au moins un millier » d’activistes « prêts à en découdre avec les forces de l’ordre », y participent, selon les autorités.
Une journée extrêmement tendue ce samedi du côté de Saint-Soline, dans les Deux-Sèvres. Plusieurs personnes ont été blessées, parfois grièvement, en marge d’un rassemblement organisé contre les « bassines », ces réservoirs dédiés à l’irrigation agricole très critiqués.
Des affrontements entre manifestants et gendarmes ont éclaté en début d’après-midi à l’approche du chantier. Plus de 3 000 gendarmes et policiers ont été mobilisés, alors qu' »au moins un millier » d’activistes violents, « prêts à en découdre avec les forces de l’ordre », selon les autorités.
Seize gendarmes blessés
Selon la préfecture des Deux-Sèvres, seize gendarmes ont été blessés, dont six nécessitant une évacuation vers l’hôpital. En outre, un gendarme grièvement atteint a été héliporté, a appris BFMTV de source policière.
Du côté des manifestants, deux ont par ailleurs été grièvement blessés, et pris en charge par les secouristes. L’un d’entre eux a été victime d’un traumatisme crânien et est en urgence absolue par le médecin de la gendarmerie, a appris BFMTV auprès de la préfecture des Deux-Sèvres.
« Il y a de nombreux blessés, plusieurs dizaines, au moins cinquante dont des blessés graves », a annoncé sur BFMTV Léna Lazare, l’une des organisatrices, membre des Soulèvements de la Terre. Parmi ces blessés graves, elle fait état de « trois urgences vitales », et « trois personnes inconscientes ».
« Les forces de l’ordre ont empêché de correctement prendre en charge ces blessés », a-t-elle dénoncé, ce que la préfecture dément.
Selon la députée LFI de Haute-Vienne Manon Meunier, interrogée sur place par l’AFP, deux blessés auraient leur pronostic vital engagé, information non confirmée par les autorités.
Affrontements entre manifestants et gendarmes
Selon les informations de BFMTV, un photographe a également été blessé en marge de ces tensions. « La prise en charge des blessés est en cours », a annoncé la préfecture des Deux-Sèvres sur Twitter, précisant que « les évacuations » de blessés « ont commencé ».
Selon la même source à BFMTV, la dispersion de la manifestation a « une nouvelle fois été ordonnée ». « Les services de secours ont des difficultés à accéder aux blessés, et les forces de l’ordre font l’objet de nouvelles agressions », a ajouté la préfecture.
Dès le début de la manifestation, les policiers et gendarmes ont été les cibles de jets de projectiles, de tirs de mortier et de cocktails molotov. Au moins deux véhicules de gendarmerie incendiés.
« Ce qu’on est en train de voir, ce sont des criminels. Quand on jette des cocktails Molotov contre les gendarmes, c’est pour tuer. Il faut arrêter de dire que ce sont des casseurs, ce sont des criminels », a estimé sur BFMTV Johan Cavallero, délégué national CRS du syndicat Alliance.
Les forces de l’ordre ont ainsi riposté avec des gaz lacrymogènes et le canon à eau.