
La Française de 23 ans a décroché le titre mondial en salle en saut à la perche en Chine, ce samedi, tout en égalant le record de France.
« Je suis un peu à l’ouest. » Déjà médaillée de bronze lors des Championnats d’Europe en salle d’athlétisme au début du mois, Marie-Julie Bonnin a fait encore mieux, ce samedi. La Française de 23 ans a remporté le concours de saut à la perche des Mondiaux de Nankin, en Chine. La Bordelaise courait après le record de France, qu’elle a égalé. Ce saut à 4,75 m lui a suffi pour se hisser sur la première marche du podium.
La perchiste a partagé sa joie au micro de France Info, loin de s’imaginer glaner ce résultat quelques heures plus tôt. « Ce matin encore, je déconnais avec mon coach Damiel (Dossevi). Je lui ai dit que j’avais envie de faire une médaille. Je voulais sauter haut et peut-être décrocher le record de France ici. Je ne m’attendais pas du tout à repartir avec la médaille. Et l’or encore moins », a-t-elle lancé.
Si elle n’est pas surprise de sa propre performance, elle pensait toutefois que le concours irait plus haut. « J’ai été constante à 4,70 m, 4, 65 m, toute la saison. Je suis hyper contente de nos choix, de notre fonctionnement, on a bien travaillé Damiel et moi. La machine est en marche », a-t-elle analysé.
Le concours a pourtant été ralenti par un problème sur les poteaux. Il a fallu gérer une interruption de 30 minutes. Mais Bonnin est coutumière des temps d’attente lors de ces concours. « Juste, là il fallait que je reprenne avec une perche que je n’avais jamais touchée de ma vie, précise-t-elle. Mais dès le premier essai à 75, je sens que c’est la bonne perche. Après le premier essai, je dis à mon coach que ça va passer. On aurait dit une folle. Mais il y avait un feeling avec la perche. »
La Bordelaise est devenue la première Française à devenir championne du monde depuis Renaud Lavillenie en 2022. Après son saut victorieux, elle était partie pour tenter de porter son record à 4,80 m. Sans succès, malgré deux tentatives encourageantes, dont une deuxième qui risque de l’empêcher de « dormir ».
Pour fêter son titre, la Girondine a programmé une soirée « Switch » avec son amie néo-zélandaise Imogen Ayris. Avant un retour à Bordeaux. « Je pense que ma mère est en furie, j’ai hâte de la voir, sourit-elle. On va fêter ça comme il faut avec mes proches. C’est avec eux que ça aura le plus de saveur. »