Mantes-la-Jolie : un homme tué sur les bords de Seine

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Dans la tour d'Estrées à Mantes-la-Jolie, les habitants sont habitué aux caprices de l'ascenseur, qui ne fonctionne pas tous les jours Parmi eux, Yamina (de dos devant l'ascenseur), Paulat (avec son blouson bleu), Aïda (avec sa fille Shaïma handicapée) et Mariata (avec son bébé dans les bras)

INFO LE PARISIEN. Une violente agression s’est produite dans la nuit de samedi à dimanche à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Un homme y a été retrouvé inconscient, grièvement blessé à la tête. Il est décédé à l’hôpital. Une enquête est en cours.

Il a été tué tout près de chez lui. Amadou, habitant du quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines), est mort après avoir été tabassé dans ce secteur des bords de Seine, dans la soirée de samedi à dimanche, a-t-on appris de source proche du dossier. Il avait 32 ans. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les auteurs.

Les faits se sont produits en début de soirée. 20h50, boulevard des Cygnes, un passant tombe sur un homme inanimé au sol. Là, à quelques mètres du fleuve, gît Amadou. Quand les sapeurs-pompiers et le Smur le prennent en charge, il est en arrêt cardiorespiratoire.


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La victime souffre de multiples plaies et lésions : à l’arcade sourcilière, à la tête, où du sang est visible, mais aussi sur le buste où les soignants soupçonnent un pneumothorax suite à des coups répétés. Tout indique qu’Amadou a été tabassé et poignardé par une ou plusieurs personnes.

Il est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital

Réanimé dans un premier temps par les soignants à Mantes, Amadou sera évacué en urgence absolue vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris XIIIe). Malheureusement, le trentenaire y est décédé au petit matin des suites de ses blessures.

Toute la soirée, les policiers du commissariat de Mantes ont procédé aux premières constatations qui doivent être utiles à l’enquête. Avec une première difficulté : l’endroit où a été découvert Amadou, situé près du lac de Gassicourt, est loin de toute caméra de vidéosurveillance. L’homme de 32 ans vivait à environ 2 kilomètres de là où il a été retrouvé.

Les investigations ont été rapidement confiées à la DCOS 78, la division de la criminalité organisée et spécialisée (ex-PJ), sous la direction du parquet de Versailles. L’enquête, qualifiée en « homicide volontaire », devra déterminer les contours de cette violente agression.

Dimanche après-midi, aucun suspect n’avait encore été interpellé. « L’enquête commence à peine, il y a un gros travail à faire avec la vidéo, la téléphonie le voisinage… », égrène la procureur de la République de Versailles, Maryvonne Caillibotte, qui évoque aussi « du monde présent au moment des faits, mais pas de témoins, bizarrement ».

Plusieurs fois condamné

Selon la magistrate versaillaise, la victime avait été « condamnée plusieurs fois par le passé, notamment pour des faits liés au trafic de stupéfiants ». Dernière peine en date : en janvier 2024, lorsque Amadou s’était retrouvé au tribunal pour « port d’arme prohibé ». Il avait alors été condamné à 6 mois de prison ferme.

Plus insolite, le nom d’Amadou apparaît dans une affaire de trafic d’animaux. En 2019, il avait été mis en examen dans le cadre d’une affaire pour avoir vendu des singes, des perroquets et des bébés caïmans… À l’époque, les gendarmes avaient repéré 40 annonces proposant des animaux sauvages postées par ses soins sur l’application Snapchat.


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Dans le cas de samedi soir, la piste d’un rendez-vous qui dégénère n’est pas exclue. Est-ce l’un de ces trafics divers et variés menés ces dernières années qui a entraîné ce rendez-vous nocturne, puis sa mort ? C’est ce que l’enquête devra déterminer.

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