L’Union européenne méfiante face à la nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss

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Liz Truss ne sera officiellement Première ministre qu’à Balmoral lorsqu’Elizabeth II lui demandera formellement de former un gouvernement mais les messages de félicitations affluent déjà d’Europe. Même Emmanuel Macron lui en a envoyé un malgré ses propos peu amènes à son égard. À son instar, tous les Européens espèrent une relation stable et apaisée avec le Royaume-Uni mais les positions très hostiles de Liz Truss envers l’Union européenne (UE) les pousse à la méfiance. Dans son message de félicitations la présidente de la Commission européenne préconise le « respect intégral » des accords euro-britanniques. La phrase d’Ursula von der Leyen n’est pas anodine.

Les institutions européennes craignent que Liz Truss mette à exécution ses propos menaçants à l’encontre des accords post-Brexit. Certains jugent qu’elle a pris des engagements très nets vis-à-vis de la frange la plus dure du parti conservateur : elle pourrait donc bien demander l’adoption de la loi qui mettrait à bas le protocole sur l’Irlande du Nord.

Activation de l’article 16 ?

Dans l’équipe de campagne de Liz Truss on a ouvertement évoqué l’activation du fameux article 16 de l’accord post-Brexit, une disposition de freinage d’urgence prévue par le texte. Selon les conservateurs, ceci permettrait de prendre des mesures unilatérales pour l’Irlande.

Le risque serait de déclencher une véritable guerre commerciale avec l’UE. Au Parlement européen le coprésident du groupe écologiste, Philippe Lamberts, affirme que ce pourrait être une façon de détourner l’opinion britannique des véritables problèmes du moment.

Les revirements de Liz Truss

La seule à être un peu optimiste, c’est la présidente du groupe socialiste, Iratxe García, selon qui Liz Truss est coutumière des revirements puisqu’elle avait même fait campagne contre le Brexit à l’époque du référendum.

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