Huit jeunes hommes dont quatre mineurs ont été incarcérés ou placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement. Ils sont accusés d’avoir formé un réseau de revendeurs de cannabis, de protoxyde d’azote et de cocaïne.
L’activité de ces jeunes hommes était depuis quelque temps dans l’œil des policiers du commissariat des Mureaux (Yvelines). Huit jeunes habitants âgés de 16 à 25 ans seront prochainement jugés, suspectés de s’être livrés à un trafic de stupéfiants. Trois mineurs comparaîtront devant le juge des enfants le 24 octobre. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Les cinq autres, parmi lesquels un mineur récidiviste, ont été incarcérés dans l’attente de leur jugement, prévu début novembre.
L’affaire avait commencé au printemps dernier, à l’occasion d’un simple contrôle d’identité opéré au centre commercial des Mureaux. Ce jour-là, les policiers découvrent treize pochons de cannabis à proximité des poubelles d’un commerce. Une trouvaille qui ne fait que corroborer des faits récents dans le quartier où un trafic semble s’être installé.
L’endroit fait alors l’objet d’une étroite surveillance. Des agents, viennent physiquement observer les allées et venues sur les lieux, également scrutés par les caméras. Et le travail d’enquête porte ses fruits. Sept acteurs sont ainsi identifiés et leur rôle au sein du réseau est défini.
Du cannabis, de la cocaïne… et un gyrophare bleu
Il y a une semaine, il est décidé de procéder à leur interpellation. Une importante opération est alors menée pour les intercepter simultanément. Six le sont immédiatement. Le dernier, absent à ce moment-là, se présentera lui-même au commissariat un peu plus tard. Tous sont alors placés en garde à vue en régime dérogatoire, soit pour une durée maximale de 96 heures. Des perquisitions sont menées à leurs domiciles respectifs. Et elles sont fructueuses.
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Les enquêteurs y découvrent plusieurs centaines de grammes d’herbe et de résine de cannabis avec un grand nombre de sachets destinés à leur conditionnement ainsi que près de 1 700 euros en espèces. Ils mettent également la main sur des capsules de protoxyde d’azote, des balances de précision, une petite quantité de cocaïne ou encore un gyrophare bleu.
Des perquisitions fructueuses
Mais difficile pour les policiers de faire parler la petite bande. Mis à part l’un des individus, présenté comme la tête du réseau, les jeunes hommes nient ou refusent de répondre aux questions. Pire, ils se montrent « arrogants et insultants » voire « violents », indique une source.
Entre-temps, un huitième homme, déjà connu des services de police pour trafic de stupéfiant est interpellé. Il vient grossir les rangs d’une bande définitivement trahie par l’étude de la téléphonie puisque leurs conversations permettent d’établir l’existence d’un trafic de cocaïne.
Les huit gardés à vue ont été déférés jeudi dernier. Cinq d’entre eux – les quatre majeurs et un mineur récidiviste – ont été placés sous mandat de dépôt dans l’attente de leur jugement prévu le 2 novembre. Les trois autres, âgés de 16 à 17 ans, ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils seront jugés le 24 octobre par le tribunal pour enfants.