Législatives 2024 : avec 132 à 152 sièges, la majorité échappe au Rassemblement national et ses alliés

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Avec 132 à 152 sièges, le RN et ses alliés d’extrême droite confirment leur progression à l’Assemblée nationale, sans pour autant obtenir de majorité.

Elle risquait de devenir la première force du pays. Elle arrive finalement troisième à l’issue d’une campagne accélérée des législatives. L’extrême droite n’a finalement pas obtenu la majoritéà l’Assemblée nationale, avec 132 à 152 sièges au second tour des élections législatives anticipées, ce dimanche 7 juillet, derrière le Nouveau Front populaire, qui a obtenu entre 172 et 192 sièges, et la liste du camp présidentiel, Ensemble (150-170), selon les premières estimations publiées par notre partenaire Ipsos.

Sur les 132 à 152 sièges obtenus par le RN, 12 à 16 ont été obtenus par des LR soutenus par le RN, toujours d’après les estimations d’Ipsos. Une progression moins importante que prévu, mais qui confirme tout de même la montée du parti et la dynamique du scrutin européen, où le RN a emporté 31,37 % des voix et obtenu 30 sièges de députés. En 2022, le parti d’extrême droite avait obtenu 88 sièges à l’Assemblée nationale – une percée qui était déjà historique.

Déjà 39 élus au premier tour

Au premier tour, le bloc d’extrême droite était parvenue à faire élire 39 députés, dont Marine Le Pen dans son fief à Hénin-Beaumont (Nord) et le porte-parole du Parti Philippe Balard, dans la 2e circonscription de l’Oise.


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Alors que le RN était en tête des sondages durant l’entre-deux-tours, Marine Le Pen a affirmé sur France Inter que le parti à la flamme n’accepterait d’aller au gouvernement que s’il obtenait la majorité absolue pour ne pas « trahir ses électeurs »… Mais qu’avec un score proche, il chercherait à attirer « un certain nombre de députés, par exemple divers droite, divers gauche ou même des membres des Républicains qui ont exprimé par le passé une proximité » avec le RN – ceux qui ont déjà voté une motion de censure déposée par le groupe d’extrême droite, par exemple.

C’est finalement la déconvenue pour le parti d’extrême droite, qui voit s’évaporer le rêve de hisser Jordan Bardella à Matignon, porté par une majorité absolue qui lui semblait atteignable au soir du premier tour. Une victoire attendue qui devait initialement ouvrir la voie à la conquête du pouvoir pour Marine Le Pen en vue de la présidentielle de 2027.

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