Le lancement du Conseil national de la refondation largement boudé par l’opposition

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Ils seront une cinquantaine autour d’Emmanuel Macron, jeudi 8 septembre, à Marcoussis, près de Paris, pour lancer le Conseil national de la refondation. Les forces vives du pays – syndicats, associations, élus – sont invitées à réfléchir aux chantiers à venir : l’emploi, l’école, la santé, le bien vieillir, l’environnement et la souveraineté. Mais il y aura de grands absents : les partis d’oppositions n’y participeront pas.

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« Un dialogue franc, direct, interactif et sans filtre. » L’entourage d’Emmanuel Macron a pioché dans le dictionnaire des synonymes pour vanter la formule de ce Conseil national de la refondation où le chef de l’État partagera même son repas avec les participants, se félicite un conseiller. Le président veut en faire le symbole de sa « nouvelle méthode » promise pendant la campagne présidentielle. « Les Français sont fatigués des réformes qui viennent d’en haut », expliquait-il le 3 juin en annonçant le CNR, clin d’œil au Conseil national de la résistance qui coordonnait les mouvements de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le CNR vise à « bâtir », « dans un esprit de dialogue et de responsabilités partagées », « des consensus sur la situation du pays » et « concevoir des solutions concrètes aux préoccupations de nos concitoyens », détaille le chef de l’État dans la lettre d’invitation à l’événement de jeudi.

Ateliers thématiques

Huit heures et demie de discussions dans les murs du centre d’entraînement de l’équipe de France de rugby, histoire de filer la comparaison avec l’ovalie. L’heure est au collectif, claironne l’Élysée, oubliant un peu vite que les principaux opposants à Emmanuel Macron, de la CGT au RN en passant par la Nupes, boycottent le rendez-vous.

Après cette journée de lancement, des ateliers thématiques seront organisés dans les prochaines semaines au niveau local. Et c’est François Bayrou, déjà Haut commissaire au Plan et proche d’Emmanuel Macron, qui sera chargé du suivi.

Le « renouveau démocratique » promis par le président français ira-t-il jusqu’à l’organisation de référendums ? L’Élysée reste floue, échaudée par la Convention citoyenne pour le climat qui s’est mal terminée. Emmanuel Macron retente le coup avec cette sorte de Grand débat – lancé début 2019, il avait pour objectif de sortir de la crise des « gilets jaunes » –, nouvelle version.

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