Seize jours après un show d’ouverture époustouflant sur la Seine, les Jeux olympiques vont prendre fin avec une cérémonie de clôture très différente au Stade de France, mais non sans surprise.
« Si tout se passe bien, on va s’éclater » pour la cérémonie de clôture. La promesse est signée Thierry Reboul, directeur exécutif de Paris 2024. Car oui, ce dimanche, n’en déplaise aux nostalgiques, les Jeux olympiques vont bel et bien prendre fin après seize jours de médailles et de bonheur en pagaille. Alors pour marquer le coup, la fête promet d’être grandiose, et pleine de surprises. Si le secret a été bien gardé, on vous dévoile les contours du show.
Qui pour remplacer Céline Dion ?
Il y a seize jours, le tableau était parfait : Céline Dion, la tour Eiffel, « l’Hymne à l’amour »… Si faire aussi bien semble compliqué, d’autant plus si l’on ajoute une Lady Gaga en plumes et une Aya Nakamura en or, le casting promet d’être à la hauteur.
Côté musique française, il n’y aura pas de résurrection des Daft Punk comme les Spice Girls l’avaient fait pour clôturer les JO de Londres 2012. À la place, selon nos informations, la chanteuse Yseult donnera de sa voix, tout comme l’artiste belge Angèle.
Le duo Air et le quatuor Phoenix, en vue lors d’un spectaculaire concert commun sur le toit de l’aéroport de Roissy le 17 juillet, seront aussi au rendez-vous, comme nous l’avons révélé. Une façon d’incarner cette « French Touch » pop électro dont les Américains raffolent.
Côté classique, la maîtrise de Fontainebleau, un chœur d’enfants, et l’orchestre Divertimento joueront la partition du show. Ce dernier est dirigé par la Française Zahia Ziouani, qui sera la première cheffe femme à diriger son propre orchestre lors d’une cérémonie des Jeux Olympiques. Musicienne de 46 ans, enfant de Seine-Saint-Denis et d’Algérie par son père, elle a grandi à Pantin et a créé sa formation symphonique. Un parcours hors normes qui avait été raconté dans le long métrage « Divertimento » sorti en janvier 2023.
Quant à la scène internationale, la cérémonie pourrait faire la part belle aux artistes made in USA, pour symboliser le relais à Los Angeles, organisateur des JO 2028. La presse américaine a dévoilé les premiers noms, que nous sommes en mesure de confirmer : l’icône de la pop Billie Eilish, le groupe légendaire Red Hot Chili Peppers, originaire de la Cité des Anges, mais aussi la mascotte officieuse de ces Jeux et rappeur Snoop Dogg. Toutes leurs prestations pourraient avoir lieu en duplex depuis la Californie. Au Stade de France, une star mondiale se ferait attendre, mais son nom n’est pas encore connu.
Moins à l’aise micro à la main, Tom Cruise sera, lui, assurément de la partie. Dans une séquence de douze à quinze minutes, l’acteur de la saga « Mission : Impossible » devrait être au volant d’une moto dans les rues de la capitale, avec une course-poursuite tournée en avril, non loin des Champs-Élysées et sur le pont Bir-Hakeim, mais aussi en réel, avec une cascade prévue sur une des façades du Stade de France. Selon le média TMZ, il pourrait aussi apparaître dans une autre séquence vidéo tournée à Los Angeles.
De Paris à Los Angeles… Quel genre de spectacle ?
En dehors de ce casting tout feu tout flamme, Thierry Reboul et Thomas Jolly, le metteur en scène, ont prévu un spectacle aux airs dystopiques et au nom mystérieux « Records ». Il raconte l’histoire d’un voyageur interstellaire, interprété par le danseur star breaker et contorsionniste Arthur Cadre qui va découvrir les vestiges des Jeux, nos Jeux de Paris 2024, et va les ressusciter, un peu comme Pierre de Coubertin avait ranimé les Jeux antiques.
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En passionné de science-fiction et de jeux vidéo, Thomas Jolly a voulu signer « une grande fresque futuriste ». Pour la dessiner, 120 performers y participeront, des danseurs, breakers et circassiens. Cette cérémonie sera très aérienne avec beaucoup d’acrobaties « sans filet et à une hauteur conséquente », nous dit-on.
Parmi les moments forts, un chanteur lyrique interprétera dans le stade l’Hymne à Apollon, l’une des plus vieilles partitions musicales de l’Antiquité grecque. Le compositeur Gabriel Fauré l’a adapté pour les premiers Jeux modernes en 1896. C’est ce morceau qui sera chanté, accompagné au piano.
Durée, heure, lieu, météo… Les derniers détails
Tout ce beau monde devra nous émerveiller, en plus de la parade des athlètes et de la remise des médailles du marathon femmes, dernière épreuve des Jeux, dans un laps de temps de 2h30, de 21 heures à 23h30 dans l’enceinte fermée du Stade de France. Le cœur du spectacle commencera à 22 heures. La cascade très attendue de Tom Cruise entre Paris et Los Angeles, co-construit avec une production américaine « digne de Hollywood », devrait se dérouler autour de 23 heures.
Pas question, cette fois-ci, d’y voir quelques gouttes de pluie. La cérémonie de clôture devrait plutôt avoir lieu sous une chaleur intense. Paris et l’Île-de-France risquent même d’être placées en alerte canicule ce dimanche. À 21 heures, il devrait encore faire 31 degrés et, après, le mercure ne redescendra pas sous les 28 degrés. Dans les tribunes, de nombreuses places sont encore disponibles sur la billetterie officielle et à la revente, même si les billets les moins chers, à 45 euros, ont disparu.
Pour ceux qui resteront à la maison, la cérémonie de clôture sera diffusée sur France 2 ou Eurosport 1 et à suivre en direct commenté sur le site du Parisien, mais aussi dans les (très) nombreux bars de la capitale, autorisés à ouvrir toute la nuit. Histoire que la fête ne s’arrête jamais. Même si les Jeux, c’est bientôt fini…