Elu au second tour de la présidentielle le 5 juillet, Massoud Pezeshkian, doit prêter serment mardi pour débuter un mandat de quatre ans.ELECTION – Elu au second tour de la présidentielle le 5 juillet, Massoud Pezeshkian, doit prêter serment mardi pour débuter un mandat de quatre ans
Le réformateur Massoud Pezeshkian, élu en tant que neuvième président de la République islamique, a été nommé par le guide suprême iranien. L’ayatollah Ali Khamenei, a entériné dimanche son élection. « J’approuve l’élection (du) sage, honnête, populaire et érudit M. Pezeshkian, et je le nomme président de la République islamique d’Iran », a déclaré Ali Khamenei dans un message lu par son directeur de bureau.
Elu au second tour de la présidentielle le 5 juillet, Massoud Pezeshkian, 69 ans doit prêter serment mardi devant le Parlement pour débuter un mandat de quatre ans. Il va succéder à Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d’hélicoptère en mai.
Porter le « lourd fardeau » de la présidence
De hauts responsables iraniens et des diplomates étrangers ont assisté dimanche à la cérémonie d’investiture, retransmise par la télévision d’Etat. Massoud Pezeshkian avait remporté le second tour de l’élection présidentielle contre l’ultraconservateur Saeed Jalili, avec 53,6 % de voix contre 44,3 %, sur environ 30 millions de suffrages exprimés.
Saeed Jalili et l’ancien président modéré Hassan Rohani qui avait soutenu sa candidature aux côtés de la principale coalition des réformateurs en Iran, ont assisté à la cérémonie de dimanche. Massoud Pezeshkian a remercié le guide suprême et le peuple iranien, en s’engageant à porter le « lourd fardeau » de la présidence
Des pouvoirs restreints
Appelé le « docteur » par beaucoup d’Iraniens, Massoud Pezeshkian est en faveur de « relations constructives » avec les Etats-Unis, ennemi de l’Iran, et les pays européens pour sortir le pays de son « isolement ».
Mais le président en Iran a des pouvoirs restreints : il est chargé d’appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, chef de l’Etat et ultime décideur sur les dossiers stratégiques.
Les élections iraniennes se sont déroulées dans un contexte de tensions régionales accrues, au moment où la République islamique, poids lourd du Moyen-Orient, est au cœur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles elle s’oppose aux Occidentaux.
Relancer les pourparlers sur le nucléaire iranien
Massoud Pezeshkian a promis de négocier avec Washington pour relancer les pourparlers sur le nucléaire iranien, au point mort depuis le retrait américain en 2018 d’un accord international conclu en 2015.
Lors de la campagne électorale, il avait promis de « sortir l’Iran de son isolement » en établissant des « relations constructives » avec le monde notamment les pays européens.
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Article de 20 Minutes avec AFP