Imran Diarrassouba (Golden Impact) : Dynamiser l’Entrepreneuriat Jeune en Côte d’Ivoire

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À seulement 23 ans, Imran Diarrassouba évolue avec aisance aux côtés de cadors de l’entrepreneuriat ivoirien, à l’instar du charismatique financier Stanislas Zézé, de l’homme de médias Fabrice Sawegnon, de la femme d’affaires sénégalo-ivoirienne Nabou Fall ou encore d’Hafou Touré Samb, diplômée des prestigieuses universités de Pennsylvanie et d’Harvard. Rien d’étonnant à ce que tous soient venus le soutenir lors du forum Golden Impact, organisé le 27 juillet dernier, dans le but de dynamiser le tissu économique ivoirien.

Quand on l’interroge, Imran Diarrassouba est catégorique : Golden Impact provient avant tout d’un cheminement personnel et d’une prise de conscience, survenue lors de ses études au Canada. « Là-bas, je me suis aperçu que les entrepreneurs bénéficient d’un écosystème entièrement structuré, mettant l’accent sur le développement personnel et les soft skills. En Côte d’Ivoire, bien que les talents et les ambitions ne manquent pas, l’accès à de tels outils fait défaut. Or, ces outils sont nécessaires aux jeunes entrepreneurs qui, dans le cas contraire, feront face à des difficultés qu’ils ne pourront résoudre avec simplement du financement ou de la formation technique. »

Accompagner l’Essor des PMEC’est la raison pour laquelle celui qui affirme entreprendre depuis ses 18 ans a décidé de lancer son organisation. L’objectif : accompagner l’essor des petites et moyennes entreprises (PME), qui incarnent 98 % du tissu économique formel en Côte d’Ivoire, contribuent à 20 % de la richesse nationale, représentent 12 % de l’investissement total et emploient 23 % de la population active[i].Car malgré leur caractère essentiel, les PME ivoiriennes demeurent confrontées à d’importants défis. Le premier étant d’ordre financier, puisqu’elles font face à un taux de rejet de demandes de financement de 84,5 %[ii], contre une moyenne de 40 % dans les économies émergentes[iii], de 36 % pour les États-Unis et de 3,6 % pour la Chine[iv].À cela s’ajoutent des défis en termes de talents, d’accompagnement, de commercialisation et de structuration. Ce à quoi entend répondre Golden Impact, via deux volets.« Les PME ivoiriennes demeurent confrontées à d’importants défis. Le premier étant d’ordre financier, puisqu’elles font face à un taux de rejet de demandes de financement de 84,5 %, contre une moyenne de 40 % dans les économies émergentes»


Concours d’EntrepreneuriatLe premier, d’ordre événementiel, consiste à organiser des séminaires et ateliers ciblant le développement de compétences, « comme l’optimisation des opérations, la gestion financière, le marketing digital ou encore la négociation et la gestion des conflits ». Ce volet comporte également une série d’afterworks, les Golden Connect, ainsi qu’une conférence annuelle. Visant à mettre en lumière les jeunes pousses du continent, celle-ci a réuni 1 000 participants sur cinq éditions, entre Abidjan et Paris. Soutenu par Banque Atlantique, Mansa Bank ou encore le ministère de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, entre autres, le forum s’est conclu cette année par la finale d’un concours d’entrepreneuriat. À la clé : une dotation de 3 millions de francs CFA (environ 4 500 euros) et la possibilité de rejoindre une cohorte de dix entrepreneurs (sur 100 candidatures) mentorés durant quatre mois par le PDG de Bloomfield Investment Corporation, Stanislas Zézé, dans le cadre du programme d’accélération Golden African Performance (GAP), second volet de l’action initiée par Imran Diarrassouba.

Imran Diarrassouba, fondateur de Golden African Performance ©Golden Impact


Accompagnement à tous les niveaux

Pour la lauréate Emmanuella Ewomba, spécialisée dans les produits cosmétiques naturels, cet accompagnement permet d’atteindre des résultats tangibles : « Je veux encourager les jeunes porteurs de projet à participer à Golden Impact. Il y a un accompagnement à tous les niveaux : comment créer son entreprise, mettre en place son business plan, se structurer et bénéficier d’un soutien continu. Ce prix est une reconnaissance du travail que nous avons mené ensemble, et un encouragement à aller encore plus loin ».De même pour Moustapha Touré, fondateur de World Market Commodities (WMC), un conglomérat d’une quinzaine de collaborateurs au chiffre d’affaires de 100 millions de francs CFA (152 000 euros) sur l’exercice passé : « Nous avons pris un stand cette année, après avoir été témoin de l’impact significatif d’Imran et de Golden Impact sur la jeunesse depuis deux ans ».« L’une des finalistes du concours, Johanna Fotso, a eu l’idée de créer sa marque, Parfaite Cosmetics, à l’issue d’une de nos rencontres. Un an plus tard, elle réalise 5 millions de francs CFA de chiffre d’affaires [7 600 euros, NDLR] et est saluée par Fenty Beauty. C’est ça, le Golden Impact ! », clame fièrement Imran Diarrassouba. Et lorsqu’on soulève la prolifération de formations douteuses en développement personnel, il se réjouit d’expliquer sa méthodologie.« Notre approche ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances ; nous nous engageons à les transformer en compétences tangibles et mesurables. C’est pourquoi nous collaborons avec des experts comme Teddy Roux (ESPartners) ou Koen Gonnissen (Mentally Fit), dont l’expérience avec EY Global, PepsiCo ou encore Microsoft, garantit la qualité de notre accompagnement. De plus, notre système de Key Development Indicators (KDIs) permet aux entrepreneurs de suivre leur progression de manière quantifiable, et de la personnaliser selon leurs propres définitions du succès. Ce qui crée un parcours de développement ancré dans la réalité de leurs affaires et non dans de vagues aspirations. »

« Notre système de Key Development Indicators (KDIs) permet aux entrepreneurs de suivre leur progression de manière quantifiable, et de la personnaliser selon leurs propres définitions du succès »

Imran Diarrassouba & Emmanuella Ewomba, lauréate de la finale de Golden African Performance ©Golden Impact

Un Écosystème Complet Pour Les Jeunes Entrepreneurs

Quant à l’avenir de Golden Impact, Imran Diarrassouba ne cache pas ses ambitions. Le programme d’accélération, déjà soutenu par l’Agence Emploi Jeune, envisage une transformation radicale du paysage entrepreneurial ivoirien. L’objectif ? Propulser la prochaine génération de leaders d’affaires sur la scène internationale en renforçant son bilan en termes de jeunes entreprises accompagnées.

« Le programme d’accélération, déjà soutenu par l’Agence Emploi Jeune, envisage une transformation radicale du paysage entrepreneurial ivoirien »

Et Imran Diarrassouba ne compte pas s’arrêter là, puisqu’il prévoit le lancement d’un fonds d’investissement dédié aux startups. « Nous voulons créer un écosystème complet où les jeunes entrepreneurs ne trouvent pas seulement le soutien nécessaire pour démarrer, mais aussi les ressources pour accélérer leur croissance : le réseau, le mindset, les connaissances, les compétences… ». Finalement, c’est peut-être Stanislas Zézé qui résume le mieux la démarche de Golden Impact : « On crée des entrepreneurs, qui vont créer des entreprises à succès. C’est une démarche qui replace l’individu – sa psychologie, son histoire, ses compétences… – au cœur de tout modèle économique ».

« C’est une démarche qui replace l’individu – sa psychologie, son histoire, ses compétences… – au cœur de tout modèle économique »

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