« Il fallait faire une autocritique » : comment les Bleus ont retrouvé le chemin du succès

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©PHOTOPQR/LE PROGRES/Stéphane GUIOCHON - Décines-Charpieu 09/09/2024 - FOOTBALL Match Ligue des Nations France - Belgique -A Décines au Groupama Stadium match de ligue des Nations France - Belgique ici JOIE DE Randal Kolo Muani apres son but avec Matteo Guendouzi et Marcus Thuram France vs Belgium / UEFA

Trois jours après leur défaite contre l’Italie, les Bleus ont retrouvé leurs ingrédients habituels pour venir à bout des Diables rouges ce lundi soir. Plus cohérents et bien en place, les hommes de Didier Deschamps se sont (un peu) rassurés.

La défaite contre l’Italie les avait piqués au vif et montré le pire de ce qu’ils pouvaient produire. Bousculés dans leur orgueil par une piètre performance de rentrée, les Bleus s’étaient mis en tête de réagir ce lundi à Lyon contre la Belgique et c’est avec un onze largement remanié que Didier Deschamps avait décidé de partir au combat. Comparé à l’équipe alignée trois jours plus tôt au Parc des Princes, seuls Mike Maignan, William Saliba et N’Golo Kanté étaient reconduits au coup d’envoi contre un seul changement dans le camp belge. Un choix assumé qui n’a pas porté préjudice à l’équipe tricolore plus compacte et équilibrée, au contraire, qu’elle ne l’avait été contre les Transalpins.

L’histoire ne dit pas si c’est l’effet direct du coup de gueule de Maignan qui avait fustigé l’état d’esprit du groupe à Paris, mais dans les faits l’équipe a parfaitement répondu aux critiques en retrouvant le chemin du succès grâce aux réalisations des Parisiens Dembélé et Kolo Muani. « On était dans une mauvaise passe et même si on est allé en demie de l’Euro c’était une mauvaise période. Finir ce stage avec une victoire c’est important. Après une défaite, ça nous a piqués, on se devait de donner le maximum pour gagner, surtout face à la Belgique », a réagi Ousmane Dembélé au micro de TF1 à l’issue de la rencontre.

L’ancien Barcelonais a d’abord été en dedans, à l’image de l’équipe, ratant lui aussi des choses simples sur le premier quart d’heure avant de lâcher les chevaux en seconde période où il a su faire la différence du gauche pour le but du break. Sa réaction et celle de ses compères au moment de célébrer son 6e but en bleu a soudain fait oublier les sifflets entendus pour Mbappé et le sélectionneur avant le match. Il fallait bien une victoire pour s’éviter la crise et repousser plus loin la pression qui commençait à peser lourd sur l’équipe de France.

« Il fallait absolument l’emporter pour la confiance »

Didier Deschamps avait décidé de revenir aux fondamentaux en délaissant le 4-2-3-1 de l’Italie pour revenir à un 4-3-3 plus sécurisant avec un bloc compact. « Les trois milieux ? Ce n’est pas lié au match de vendredi et au résultat. C’est lié à l’adversaire », expliquait-il à l’issue de la partie. Les arrières ont ainsi fait ce qu’il fallait pour éteindre la menace Openda et le fougueux Doku qui n’aura pas existé un seul instant sur son aile gauche. Surtout, les milieux portés par le débutant Manu Koné, surprenant d’aisance, n’ont pas ménagé leurs efforts pour empêcher De Bruyne de faire la différence.

« On avait à cœur de répondre présent ce soir. On devait montrer une belle réaction et avec cette victoire, je pense qu’on l’a fait, s’est réjoui Mattéo Guendouzi en zone mixte. Défensivement nous avons été très solides, ils se sont procuré très peu d’occasions. Offensivement aussi, on a eu beaucoup plus de réussite même si on aurait pu marquer davantage. Il y a beaucoup de positif sur cette soirée et il faut améliorer les points négatifs pour être encore meilleur lors des prochains mois. »

Un avis partagé par Jules Koundé, auteur lui aussi d’une belle performance dans son couloir. « Oui on a fait un bien meilleur match que contre l’Italie. On a été beaucoup mieux défensivement, on a mis les ingrédients qu’il fallait pour gagner ce match. Il fallait absolument l’emporter pour la confiance. On devait se remobiliser. On est passés à côté contre l’Italie pour plein de raisons. Il fallait faire une autocritique et remettre les choses en marche notamment dans l’intensité et on l’a bien mieux fait. On n’était pas inquiets mais il fallait se parler, se dire les choses, on avait confiance dans la réponse du groupe. »

« Tout n’est pas balayé, on sait qu’on peut faire beaucoup mieux »

Pour autant, le groupe sait que tout n’a pas été parfait durant ce stage. « Tout n’est pas balayé, on sait qu’on peut faire beaucoup mieux et corriger certains points, reprend Guendouzi. Si on continue sur cette lancée, on va pouvoir continuer à faire de belles choses. » Cela passera par la réintégration de Kylian Mbappé absent du onze de départ tout comme Antoine Griezmann, dont la place n’a jamais semblé autant menacée qu’aujourd’hui. Dans l’optique annoncé de « réoxygéner » l’équipe en vue de la Coupe du monde 2026, Didier Deschamps a au moins pu avoir les premières réponses qu’il souhaitait en lançant des bizuts (Olise, Koné) ou en en relançant d’autres, comme Digne, qui a su saisir sa chance. Le prochain stage permettra « de mettre en situation le maximum de joueurs », a déjà prévenu le sélectionneur. Les deux rencontres de Ligue des nations contre Israël, le 10 octobre, et la Belgique, le 14 octobre, permettront de valider ou non la thèse de ce regain de forme.

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