Hauts-de-Seine : un salarié soupçonné de voler des appareils dans une société de fabrication de missiles

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Arrêté avec un complice, il est soupçonné d’au moins deux faits.

C’est une activité pour le moins sensible. Deux hommes, âgés de 47 et 37 ans, ont été interpellés, mercredi à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), par les enquêteurs du commissariat de Clamart. Parmi eux, un employé d’une société du Plessis, soupçonné d’avoir dérobé et revendu des appareils de mesure numérique qui servent dans la fabrication de missiles. Son complice aurait joué le rôle du receleur. Ces objets valent entre 2 000 et 10 000 euros et la procédure a permis de matérialiser au moins deux faits commis entre 2023 et 2024.

La sécurité avait placé des traceurs

Tout commence le 6 novembre 2023 quand un responsable de MBDA qui se présente comme le leader européen des armements complexes, pousse la porte du commissariat pour déposer une plainte. Implantée au Plessis depuis l’automne 2007, cette entreprise emploie 2 600 personnes sur ce site, principalement des ingénieurs et des techniciens. Elle compte EADS et British Aerospace comme principaux actionnaires. Le responsable dénonce des vols de matériel de mesure numérique commis au sein de l’établissement depuis plusieurs semaines. « Alertée par la multiplication de ces actes, la sécurité interne a décidé de placer un traceur sur certains de ces objets », précise une source proche de l’affaire.

Grâce à cette manœuvre, l’entreprise a identifié un salarié indélicat et confirmé ses soupçons grâce aux images de vidéosurveillance. Pendant leurs investigations, les fonctionnaires ont découvert que le matériel dérobé avait été envoyé en Italie dans des colis. Un second suspect qui réside du côté de Mantes, est identifié. « La téléphonie montre qu’il contacte le quadragénaire aussitôt après son départ des bureaux avec l’objet volé », ajoute une source proche du dossier.

Le salarié dormait dans sa voiture

Mercredi matin, le voleur a été surpris sur son lieu de travail et le complice à son domicile. Ils ont été placés en garde à vue au commissariat. Les perquisitions n’ont pas permis de trouver la moindre preuve supplémentaire. Leurs auditions sont toujours en cours. Ses vols puis la revente du matériel s’expliqueraient parce que l’employé était confronté à des difficultés financières. En juin, il avait été expulsé de son logement et il dort depuis dans sa voiture.

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