Une jeune femme de 18 ans est décédée ce lundi après neuf jours de coma. Elle avait sauté d’une voiture en marche. Elle aurait voulu échapper au conducteur avec qui elle avait un rendez-vous amoureux. L’homme affirme avoir été piégé dans un guet-apens.
Après neuf jours de coma profond, une jeune femme de 18 ans, qui avait sauté d’une voiture en marche à Épinay-sur-Seine, est décédée ce lundi. La victime, originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis), était retombée lourdement sur le bitume et avait immédiatement plongé dans le coma. Transportée avec un pronostic vital engagé à la Pitié-Salpêtrière (Paris XIIIe), elle ne s’est jamais réveillée.
C’est dans des circonstances assez troubles que la victime s’est retrouvée à Épinay-sur-Seine dans la soirée du 27 octobre. Selon nos informations, elle avait rendez-vous galant avec un homme rencontré sur Internet. L’homme, un trentenaire qui vit dans le Val-d’Oise, s’affichait sur un réseau social une liasse de billets à la main. La jeune Drancéenne a décidé de se rendre à son rencard avec une amie âgée de 16 ans, habitant aussi la Seine-Saint-Denis.
Rendez-vous est pris rue de la Justice, dans la cité de la Source-Les-Presles. L’inconnu s’attendait à rencontrer une seule fille, selon sa version. Sur ses gardes, il reste dans son véhicule, d’autant plus qu’il a noté qu’à proximité, un petit groupe de jeunes semble l’observer. Il flaire un mauvais coup, toujours selon ses dires.
Le conducteur et trois jeunes interpellés
Seule la jeune femme de 18 ans monte à bord de la voiture. Le conducteur démarre. C’est alors qu’elle ouvre la portière et saute en marche.
À partir de là, les témoignages varient. Selon un premier scénario, la victime venait d’être agressée sexuellement par le trentenaire et cherchait à lui échapper. Dans le second, le conducteur affirme être tombé dans un guet-apens amoureux tendu par les jeunes. Quand il a quitté la cité, plusieurs pavés ont été jetés sur son véhicule.
L’homme a été rapidement interpellé par la police à son domicile dans le Val-d’Oise. Il a été placé en garde à vue pendant 48 heures pour « violences volontaires au moyen d’une arme par destination (sa voiture), avec incapacité totale de travail supérieure à huit jours » et « agression sexuelle ». Au terme de la procédure, il n’a cependant fait l’objet d’aucune poursuite.
Au moment où il est sorti du commissariat, la jeune femme était toujours dans un état désespéré mais vivante. La mort de celle-ci pourrait changer la donne et conduire le parquet de Bobigny à requalifier les faits.
Dans le même temps, deux jeunes hommes demeurant dans le Val-d’Oise et dans le Val-de-Marne, ainsi que l’adolescente de 16 ans ont été interpellés et mis en examen pour « tentative d’extorsion en réunion ». Ce qui laisse supposer que le second scénario s’est révélé le plus crédible au terme des premières constatations. Aucun de ces trois jeunes n’est connu de la justice.