Grève des enseignants : à quoi faut-il s’attendre ce mardi dans les écoles ?

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PHOTO LE PARISIEN / PHILIPPE DE POULPIQUET / PARIS (XIXè) LE 02/08/2003 RENTREE DES CLASSES A L'ECOLE FESSART ILLUSTRATION EDUCATION

La grève d’enseignants prévue mardi 10 septembre vise à dénoncer, entre autres, les évaluations nationales imposées dans les écoles. La mobilisation s’annonce toutefois limitée.

Dix jours après la rentrée, c’est le premier mouvement social de cette année scolaire. Trois syndicats – Snuipp-FSU, CGT éducation et Sud éducation – ont déposé un préavis de grève pour la journée de mardi. Ils s’opposent aux réformes éducatives et demandent plus de moyens dans les écoles.

En premier lieu, les organisations syndicales dénoncent les évaluations nationales imposées du CP au CM2, qu’ils jugent contraires à la liberté pédagogique et inutiles devant les véritables difficultés des élèves. De facto, les enseignants sont incités à boycotter ces textes. Ils déplorent également des conditions de travail dégradées, notamment en raison des classes surchargées et du manque d’attractivité du métier.

Les syndicats demandent des moyens concrets et une reconnaissance des droits professionnels. Ils réclament également davantage de recrutements d’enseignants comme d’AESH, ainsi qu’une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap.

Une mobilisation minime attendue

Cet appel à la grève ne devrait pas être grandement suivi. Isabelle Vuillet, secrétaire nationale de la CGT Educ’action, reconnaît auprès de nos confrères de Ouest-France ne pas s’attendre à une mobilisation massive, mettant en avant le fait qu’il était important de « marquer le coup rapidement ».

Même son de cloche du côté de la Snuipp-FSU, majoritaire au primaire. Guislaine David reconnaît, toujours dans les colonnes de Ouest-France, qu’il est « difficile de mobiliser les collègues dix jours après la rentrée ». Elle rappelle en revanche l’invitation à ne pas faire passer aux élèves les évaluations nationales.

Des perturbations dans les collèges de Seine-Saint-Denis ?

La mobilisation ne devrait pas non plus toucher les collèges, sauf quelques rares cas. En Seine-Saint-Denis, territoire le plus pauvre de France métropolitaine, un appel à la grève a été lancé pour ce mardi par l’intersyndicale FSU-CGT-CNT-SUD, qui réclame la création de postes et la rénovation du bâti.


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Non-respect des procédures, surfacturation, travaux de maintenance non réalisés… Des manquements concernant des collèges de Seine-Saint-Denis ont en effet été récemment relevés dans un audit externe consulté par l’AFP.

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