PARIS (Reuters) – L’Etat français veut supprimer le plafond du salaire du prochain patron d’EDF afin de trouver le meilleur profil pour diriger le groupe d’énergie et succéder à son PDG Jean-Bernard Lévy, rapporte jeudi le journal Les Echos.
Selon le quotidien, l’exécutif songe à modifier ou abroger le décret qui plafonne la rémunération des patrons d’entreprises publiques à 450.000 euros.
« L’idée consisterait à faire sauter le plafond de la rémunération du patron d’EDF fixé à 450.000 euros par an comme dans toutes les autres entreprises publiques », a déclaré aux Echos une source au fait du sujet.
« Il faudrait soit remonter ce plafond, soit abroger ce décret », a encore dit la source.
Le ministère de l’Economie n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
L’Etat et Jean-Bernard Lévy ont pris début juillet la décision conjointe de lancer dès à présent le processus de succession de Jean-Bernard Lévy à la tête du groupe.
EDF a indiqué dans un communiqué que le nouveau PDG d’EDF, lorsqu’il sera nommé, pourra prendre ses fonctions avant la fin du mandat de Jean-Bernard Lévy, fixée au plus tard le 18 mars 2023, compte tenu de la limite d’âge fixée par les statuts de la société.
Le gouvernement français a en outre annoncé la semaine dernière qu’il prévoit de lancer une offre de 9,7 milliards d’euros pour monter à 100% du capital d’EDF, ce qui donnera à l’exécutif les coudées franches pour diriger l’énergéticien en pleine crise énergétique en Europe sur fond d’invasion russe de l’Ukraine.