mar. 26 juillet 2022
Les députées LFI sont arrivées mardi dans l’hémicycle portant chacune une cravate.
Les députées LFI sont arrivées mardi dans l’hémicycle portant chacune une cravate, pour faire un « pied de nez » au Républicain Eric Ciotti qui voudrait imposer cet accessoire aux hommes , mais aussi pour s’élever contre le « sexisme » au Palais Bourbon.
« C’est un pied de nez pour tenir tête à M. Ciotti », a déclaré Clémentine Autain en arrivant, cravate verte autour du cou, avec ses collègues insoumises en séance. Eric Ciotti, questeur de l’Assemblée, a souhaité la semaine dernière « l’obligation du port de la cravate » dans l’hémicycle, reprochant en particulier à certains élus de la France insoumise « des tenues de plus en plus relâchées ». L’idée d’imposer le port de la cravate au Palais Bourbon « nous paraît profondément réactionnaire, et fermée pour les femmes puisque c’est un accessoire de mode masculin », a insisté Clémentine Autain, dénonçant une forme de « mépris de classe ». « Nous avons besoin de penser cette Assemblée dans la mixité », a ajouté l’élue de Seine-Saint-Denis.
« L’habit ne fait pas le député »
La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a estimé que derrière la polémique sur la cravate qui agite le Palais Bourbon depuis plusieurs jours se pose « la question de la place des femmes dans l’Assemblée ». « Apparemment pour Eric Ciotti, certains à droite et à l’extrême droite, la présence des femmes n’est pas encore acceptée », a-t-elle affirmé.
Mathilde Panot a dénoncé les « remarques sexistes par-ci par-là, sur la façon dont nous nous habillons, ou la forme de nos corps ». « Des femmes simplement en parlant sont houspillées, on leur demande de se taire et elles n’arrivent pas à parler dans un chahut infernal juste parce qu’elles sont des femmes », a renchéri Clémentine Autain. En portant la cravate « nous le(…)