Le propriétaire de Tesla, qui avait fait son entrée au capital du réseau social début avril, a lancé ce mercredi une offre de rachat « définitive ». Le cours du réseau social s’est envolé dans la foulée à Wall Street.
Elon Musk veut s’offrir Twitter. Devenu, début avril, le principal actionnaire du réseau social en acquérant 9,2 % du capital, il a lancé ce jeudi une offre de rachat « définitive » portant sur l’intégralité de l’entreprise. Le milliardaire propose de payer 54,20 dollars par action, ce qui représente une prime de 38 % par rapport au cours de clôture du titre le 1er avril, avant qu’il n’officialise son entrée au capital. Selon Bloomberg, cette offre valorise Twitter à hauteur de 43 milliards de dollars. Sa direction a déclaré qu’elle allait l’« examiner avec attention ».
Le cours de l’entreprise s’est immédiatement envolé de 18 % à Wall Street dans les échanges pré-ouverture. Elon Musk, qui souhaite sortir l’entreprise de la Bourse, a d’ores et déjà prévenu que sa proposition ne sera pas modifiée et qu’il reconsidérera sa présence au capital en cas d’échec. « Je n’ai pas confiance dans la direction et je ne crois pas pouvoir piloter les changements nécessaires dans le cadre d’une cotation en Bourse », a-t-il expliqué dans une lettre au conseil d’administration du réseau social.
Au début du mois, le patron de Tesla et de SpaceX, qui compte plus de 80 millions d’abonnés sur Twitter, avait acquis quelque 73,5 millions d’actions, selon une déclaration à la SEC, le gendarme des marchés financiers américains. Un investissement estimé à 2,9 milliards de dollars. Le milliardaire s’était alors engagé à ne pas faire monter sa participation au-delà de 14,9 %.
Pas d’entrée au board
Alors qu’il devait faire son entrée au conseil d’administration de Twitter, le 9 avril, il avait finalement renoncé , se libérant ainsi de l’engagement pris auprès de la SEC. Une annonce faite, sur le réseau social, par son directeur général, Parag Agrawal.
« L’arrivée d’Elon au conseil d’administration devait devenir officiellement effective le 9 avril, mais Elon a fait savoir ce même matin qu’il ne rejoignait plus le conseil, avait-il expliqué dans un message adressé au personnel de Twitter, qu’il a partagé sur la plateforme. Nous avons apprécié et apprécierons toujours la participation de nos actionnaires, qu’ils siègent à notre conseil ou non. Elon est notre plus gros actionnaire et nous resterons ouverts à sa participation. »
Propositions de changements
Depuis sa montée au capital, début avril, Musk multiplie les provocations. Il a notamment publié, sur son profil Twitter, un sondage pour demander si les utilisateurs voulaient un bouton « modifier », pour corriger un tweet après publication. Près de 4,4 millions de personnes avaient voté, pour environ 73 % de « oui ». La plateforme, qui refusait jusqu’ici cette option, avait ensuite annoncé sa volonté de tester cette fonctionnalité.
Samedi, le milliardaire avait poussé plus loin en demandant publiquement si le réseau social était « en train de mourir », en mentionnant des comptes très suivis mais peu actifs.
Twitter : Elon Musk veut faire des « améliorations significatives »
Selon le « Washington Post », plusieurs salariés de Twitter ont fait part de leur inquiétude, estimant notamment que les valeurs de l’homme le plus riche au monde n’étaient pas alignées avec la culture d’entreprise du réseau social. Mardi, d’anciens actionnaires de la société ont également déposé un recours collectif contre Elon Musk , affirmant que le milliardaire avait fait des « déclarations et omissions matériellement fausses et trompeuses » en retardant l’annonce de sa montée au capital, les empêchant de profiter de la hausse du cours.