« Elle n’a jamais supporté notre relation » : la policière jalouse dressait de faux PV à l’ex-petite amie de sa conjointe

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Beauvais, le jeudi 13 mars. Emilie H a été la victime de faux PV dressés par une policière jalouse.

Jalouse de l’ex-petite amie de sa compagne, cette policière alors en poste dans l’Oise lui dressait des faux procès-verbaux. Désormais en poste dans les Hauts-de-Seine, la fonctionnaire a été condamnée ce jeudi à 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer de trois ans.

Si la jalousie peut mener aux pires excès, elle a conduit Gwendoline N., policière à Colombes (Hauts-de-Seine), devant le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise) qui l’a condamné ce jeudi à douze mois de prison avec sursis et trois années d’interdiction d’exercer son métier.

Elle a été reconnue coupable « d’usurpation d’identité » et de « faux en écrit », entre avril et septembre 2021. Durant ces cinq mois, Gwendoline N, à l’époque adjointe de sécurité basée à Beauvais, aurait dressé six faux procès-verbaux à l’encontre de Charlotte* (le prénom de la victime a été modifié) qui s’avérait être l’ex-petite amie de sa compagne. L’avocate de la policière a annoncé son intention de faire appel.

« J’aurais roulé à 80 km/h en centre-ville »

Tout commence fin 2020 lorsque Gwendoline N. se met en couple. « Elle n’a jamais supporté notre relation, nous avons gardé un bon contact avec mon ex-compagne, confie ce jeudi Charlotte, devant la salle d’audience du tribunal. Elle me l’a fait savoir lors d’une soirée chez des amis communs où nous étions réunies. »

La jeune femme, qui s’est portée partie civile dans l’affaire, assure que « la jalousie est à la base de toute cette histoire. » « En juillet 2021, j’ai commencé à recevoir les premiers PV, raconte-t-elle. Trois pour des stationnements sur une place handicapée et devant une sortie de garage, un pour un franchissement de ligne blanche, un pour une absence de clignotant et un pour un excès de vitesse. J’aurais roulé à 80 km/h dans le centre-ville de Beauvais. Évidemment, aucun radar n’est venu attester ce soi-disant excès de vitesse. »


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La jeune femme reçoit les PV à son domicile alors que la carte grise était restée au nom de son ex-compagne. « La policière savait où j’habitais, précise Charlotte. Quand elle me voyait en ville le soir, elle me mettait des amendes. Toutes les contraventions étaient de nuit alors qu’elle était de service. » L’enquête démontrera que la prévenue a usurpé l’identité d’un de ses collègues en congé pour dresser, au moins, un des PV frauduleux.

A la barre, Gwendoline N. a reconnu les faits. Elle s’est défendue en déclarant avoir « commis une erreur de procédure » tout en assurant que « les infractions avaient été réellement commises. » Son avocate a plaidé « l’inexpérience de sa cliente qui n’était qu’adjointe de sécurité » et « le parcours sans faute » de cette dernière depuis les faits. Des explications qui n’ont donc pas convaincu le tribunal qui a reconnu la prévenue coupable de l’ensemble des faits.

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