« Elle fera une sacrée présidente » : Kamala Harris en meeting aux côtés de Joe Biden pour la première fois dans le Maryland

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U.S. President Joe Biden raises the hand of Vice President Kamala Harris, at an event on Medicare drug price negotiations, in Prince George's County, Maryland, U.S., August 15, 2024. REUTERS/Elizabeth Frantz

Le président américain Joe Biden a soutenu avec ferveur la candidate du parti démocrate pour la présidentielle, Kamala Harris, ce jeudi dans le Maryland, pour leur premier meeting commun.

C’était la première fois qu’ils apparaissaient ensemble depuis que le président américain a renoncé à la course à la Maison-Blanche. Kamala Harris et Joe Biden étaient réunis pour un meeting de la candidate du parti démocrate dans le Maryland, près de Washington, ce jeudi. Le chef d’État et sa vice-présidente ont rivalisé de compliments et de signaux chaleureux, célébrant ensemble une victoire économique : la baisse « historique » du prix d’une dizaine de médicaments essentiels.

Kamala Harris, qui a réveillé les espoirs des démocrates d’une victoire face à Donald Trump en novembre, a encouragé une foule très enthousiaste à scander « Merci Joe ! Merci Joe ! » à Largo, dans le Maryland, près de Washington. « Il y a beaucoup d’amour dans cette salle pour notre président », a-t-elle dit, avant d’enlacer le démocrate de 81 ans et de lui passer la parole.

Ce dernier, qui avait renoncé fin juillet à s’opposer à l’ex président républicain Donald Trump, a prédit que la candidate de 59 ans ferait une « sacrée présidente ». Regina A. Young, 68 ans, n’avait pas assisté à un meeting politique depuis les campagnes de Barack Obama. « C’est semblable, l’excitation est la même », a dit à l’AFP cette enseignante à la retraite. Elle a jugé « important » que Joe Biden « se tienne aux côtés » de Kamala Harris.

« Donald Dump »

Les deux dirigeants étaient enorgueillis par une réforme prévoyant la baisse du prix de dix médicaments contre le diabète, les caillots sanguins ou les troubles cardiaques, obtenue après des négociations entre la caisse fédérale d’assurance-santé des seniors et les laboratoires.

Annoncée jeudi, elle doit permettre, dès sa première année d’application en 2026, d’économiser 1,5 milliard de dollars pour les assurés concernés, des Américains de plus de 65 ans, et six milliards de dollars pour les contribuables, selon la Maison Blanche. « C’est un combat qu’il faut continuer », a dit Joe Biden, alors que Kamala Harris doit dévoiler vendredi les grandes lignes de son programme économique.

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Le président en a profité pour vanter son bilan et tacler Donald Trump, son prédécesseur et désormais le rival de Kamala Harris pour l’élection du 5 novembre. Il lui a même donné un surnom peu flatteur de « Donald Poubelle » (« Donald Dump », en anglais), en l’accusant de « se battre pour supprimer » les réformes passées sous son mandat. L’annonce de jeudi vient à point nommé dans un domaine où les démocrates sont vulnérables : le pouvoir d’achat.

L’inflation recule aux États-Unis et la croissance reste robuste, mais cela n’empêche pas le candidat républicain de reprocher constamment à ses adversaires d’avoir écrasé les ménages par un coût de la vie insupportable. Depuis son complexe de golf du New Jersey, Donald Trump a accusé jeudi devant des journalistes sa nouvelle rivale de vouloir mettre en place des mesures « sorties tout droit du Venezuela ou de l’Union soviétique » pour contrer la hausse des prix.

Un débat entre Harris et Trump le 10 septembre

Entouré de boîtes de céréales, d’œufs et de viennoiseries, il s’est engagé dans une prise de parole particulièrement décousue à faire « immédiatement baisser les prix » s’il venait à l’emporter en novembre. Avant de se lancer dans des tirades évoquant pêle-mêle l’immigration, l’intelligence artificielle et ses ennuis judiciaires.

Le milliardaire développe aussi un autre angle d’attaque, en insistant sur l’animosité qui existe selon lui entre Joe Biden et Kamala Harris, dont il a reproché d’avoir « volé » la nomination et monté un « putsch » contre Joe Biden. Donald Trump a également ironisé sur le fait que Joe Biden s’exprimerait lundi au premier soir de la convention d’investiture démocrate à Chicago, selon lui une date très ingrate en termes d’audience, qu’il a qualifiée de « vallée de la mort ».


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Le président et la vice-présidente ont entamé un pas de deux délicat depuis le retrait de la candidature du premier. En renonçant, Joe Biden a perdu tout capital politique, surtout au vu de l’indiscutable élan pris par la vice-présidente, qui a redonné espoir au parti démocrate avec son début de campagne énergique.

Kamala Harris a réussi à rattraper, voire dépasser légèrement, Donald Trump selon les sondages menés dans certains États clés, ce que Joe Biden, plombé par les inquiétudes sur son âge, n’avait jamais réussi à faire. Elle doit tracer sa propre voie, sans renier les politiques menées par celui qu’elle seconde depuis janvier 2021. Son discours de politique économique vendredi portera, selon son équipe de campagne, sur le coût de la vie de la classe moyenne et les « manœuvres des entreprises pour gonfler les prix ».

Son colistier, le très populaire Tim Waltz, a quant à lui accepté de débattre avec celui de Donald Trump, J.D. Vance, sur la chaîne CBS le 1er octobre, soit un mois tout juste avant la présidentielle américaine. Avant cela, Kamala Harris débattra avec l’ancien président républicain le 10 septembre.

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