Kamala Harris et Donald Trump arpentent les États clés pour convaincre les derniers indécis, avant le vote mardi 5 novembre. Les candidats sont donnés au coude-à-coude, à deux jours du scrutin.
Un scrutin qui s’annonce comme particulièrement serré. À seulement deux jours de l’élection du 47e président des États-Unis, les derniers sondages donnent la candidate démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump presque à égalité à l’échelle nationale. La bataille fait rage dans les États clés, alors qu’un sondage du journal Des Moines Register crée la surprise en annonçant Kamala Harris en tête dans l’Iowa, qui avait pourtant voté en majorité pour l’homme d’affaires en 2016 et 2020.
Selon le compilateur de sondages FiveThirtyEight, l’actuelle vice-présidente des États-Unis dispose d’un léger avantage (47,9%) à l’échelle fédérale, de seulement un point, face à l’ex-président (46,9%).
Le sondage mené par l’institut TIPP Insight, paru ce dimanche 3 novembre, donne pour sa part Donald Trump premier, avec un point de plus que Kamala Harris (49% vs 48%) avec une poussée des intentions de vote républicaines chez les femmes et les habitants de zones rurales. Pour autant, 6% des sondés se disent encore susceptibles de changer d’avis.
Un autre sondage, mené par Atlas Intel et paru samedi, donne l’homme d’affaires vainqueur avec 49% des voix, contre 47,2% pour l’ancienne procureure et encore près de 2% d’indécis.
Ces écarts très faibles sont tous situés dans la marge d’erreur et laissent présager un scrutin très incertain, alors que l’élection américaine répond à un mode de scrutin indirect et adopte la règle du « winner takes all » qui donne la victoire à l’échelle d’un État au candidat arrivé premier. Un candidat pourrait donc disposer de plus de voix nationalement, sans pour autant l’emporter.
Pas d’avantage net dans les États clés
Les candidats sont aussi donnés au coude-à-coude dans les sondages focalisés sur certains swing states, ces États considérés comme clés pour permettre à Kamala Harris ou Donald Trump de faire basculer l’élection en sa faveur .
Alors que nombre de regards seront tournés mardi sur la Pennsylvanie, État du nord-qui permet au vainqueur de remporter 19 grands électeurs, le républicain est donné comme légèrement devant (50%) face à la démocrate (48%) dans le dernier sondage d’Atlas Intel.
L’institut de sondage YouGov donne en revanche Kamala Harris première, avec trois points de plus que Donald Trump (51% vs 48%).
Dans l’Arizona, autre État pivot de l’élection présidentielle, qui partage une frontière avec le Mexique, le magnat de l’immobilier est donné premier à la fois par le sondage Atlas Intel (avec 52% des intentions de vote) et celui mené par YouGov (50%).
Victoire surprise de Harris dans l’Iowa ?
Par ailleurs, l’Iowa, situé dans le Midwest, suscite actuellement l’intérêt accru des observateurs de la campagne américaine, en raison d’un sondage mené par Mediacom pour le Des Moines Register, paru samedi.
Il donne en effet Kamala Harris en tête, avec 47% des intentions de vote contre 44% pour Donald Trump. Une tendance surprenante, alors que cet État, coincé entre le Minnesota et le Missouri, a voté majoritairement pour Donald Trump lors des deux dernières élections présidentielles, en 2016 et 2020.
« Difficile pour qui que ce soit de dire qu’il l’avait vu venir », déclare la sondeuse J. Ann Selzer au Des Moines Register.
Selon cette dernière, cette bascule au profit de Kamala Harris serait liée au soutien des femmes âgées se disant sans affiliation politique.
Peuplé d’un peu plus de 3 millions d’habitants, l’Iowa ne permet pas au vainqueur de remporter un nombre très élevé de grands électeurs, seulement 6. Pour autant, dans une course très serrée, ces grands électeurs pourraient s’avérer précieux.