ÉTATS-UNIS – Oui, mais en fait non. Les places boursières du monde entier avaient les yeux rivés sur les résultats de l’élection présidentielle américaine, ce mercredi 6 novembre, opposant Donald Trump à Kamala Harris. Il a fallu attendre la fin de matinée, heure française pour que le magnat de l’immobilier décroche, dans des projections confirmées de AP, les 270 grands électeurs nécessaires à son retour à la Maison-Blanche.
Cela n’avait pas empêché Donald Trump de revendiquer sa victoire beaucoup plus tôt dans la matinée, laquelle a également été annoncée par la chaîne conservatrice Fox News. Une nouvelle alors plutôt bien accueillie par les bourses européennes qui ont d’abord ouvert en hausse.
Dans les premiers échanges, Paris avançait nettement (1,11%), Londres gagnait 0,86%, Francfort 0,82% et Milan 0,63%. Mais à 11h, les indices ont commencé à battre de l’aile comme vous pouvez le voir sur le graphique du CAC 40 ci-dessous :
Résultats, en milieu d’après-midi, les bourses européennes réévaluent la victoire de Donald Trump et basculent dans le rouge. Le CAC 40 se trouve en baisse de 0,06% après avoir pourtant bondi de plus de 2% plus tôt dans la journée. Pas mieux à la clôture en fin de journée : Paris -0,51%, Francfort -1,13% et Londres -0,07%
Il faut dire que le candidat républicain n’a pas vraiment l’intention de cajoler les économies européennes. Pour favoriser l’industrie américaine, Trump envisage d’augmenter les droits de douane de 10 % à 20 % sur les produits importés. Le vin français comme les voitures allemandes ont de quoi trembler. D’ailleurs l’action BMW a, elle aussi, passé une mauvaise journée sur les marchés.
Une ambiance grise mine à l’opposé des bonds de Wall Street. La place new-yorkaise a bondi de 3%. Avec à la clef pour Donald Trump, une deuxième victoire : l’action de son groupe de médias s’est envolée de plus de 25% à l’ouverture de la bourse de New York. Le secteur technologique était globalement à la fête sur les marchés, l’action Tesla affichant +13,20 %.
Mais le programme de Donald Trump ne rassure par tout le monde : selon le « Committee for a responsible federal budget », organisation non partisane cité par BFM, le programme de Donald Trump pourrait faire grimper la dette du pays de 7 500 milliards de dollars. Résultat ce mercredi, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est monté jusqu’à 4,48%, un sommet en plus de quatre mois.
Le HuffPost