DIRECT. Attaque contre la SNCF : un sabotage “bien préparé”, trois pistes explorées.

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La SNCF a fait l’objet de plusieurs actes de sabotages dans la nuit de jeudi à vendredi. Le mode opératoire rappelle des actions passées de l’ultragauche, mais d’autres pistes sont sur la table.

SOMMAIRE

L’ESSENTIEL 

  • La SNCF a été victime “de plusieurs actes de malveillance concomitants touchant les lignes TGV Atlantique, Nord et Est” dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle décrit une “attaque massive” visant à paralyser une partie du réseau SNCF.
  • Après de fortes perturbations sur le réseau de trains, “le retour à la normale est prévu complètement pour lundi”, a indiqué le ministre des Transports, Patrice Vergriete, ce samedi en conférence de presse.
  • Une enquête a été ouverte pour dégradations et association de malfaiteurs par le parquet de Paris pour des chefs de “détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation”, “dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée”, “atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée” et “association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits.
  • Selon les premiers éléments de l’enquête communiqués par une source sécuritaire au journal Le Parisien, “le mode opératoire, des incendies volontaires sur des installations, ressemble à celui utilisé par l’ultragauche par le passé”. Cependant, la piste interne à la SNCF est également prise au sérieux, selon La Dépêche. Celle d’une ingérence étrangère n’est pas non plus écartée.

14:19 – Après le fiasco de Tarnac en 2008, la piste de l’ultragauche explorée avec précaution

L’attaque commise cette semaine sur le réseau SNCF a immédiatement fait écho à une autre série de sabotages semblables commis en 2008. A la suite de ces actes, dix personnes avaient été arrêtées et désignées comme appartenant à un groupuscule “de l’ultra-gauche” : le “groupe de Tarnac”, du nom d’une commune de Corrèze. A l’issue des procès, les dix personnes avaient finalement été relaxées et toute l’affaire considérée comme un fiasco judiciaire.

14:10 – Une attaque “bien préparée” et des sabotages coordonnés par “la même structure”

Les actes de sabotage visant des infrastructures de la SNCF dans la nuit de jeudi à vendredi ont été coordonnés par “la même structure”, confirme une source proche de l’enquête à La Dépêche. Cette même source décrit une attaque “bien préparée”. C’est cette remarquable coordination qui laisse envisager une participation interne à la SNCF : les personnes à l’origine des sabotages des trois postes d’aiguillages semblaient connaitre parfaitement le réseau de lignes à grande vitesse français.

Que s’est-il passé ?

Le réseau SNCF a été victime de plusieurs sabotages sur son réseau TGV dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet. Dans un communiqué, l’entreprise ferroviaire informe que « des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager [leurs] installations ». Les lignes TGV Atlantique, Est et Nord sont touchées, ce qui entraîne des retards et des annulations pour les trains à destination ou au départ des gares Montparnasse, du Nord et de l’Est. Le trafic a commencé à reprendre en début d’après-midi. Un « acte de malveillance » a été déjoué pour le réseau Sud-Est, ce qui fait que la gare de Lyon n’est pas impactée

Une enquête est ouverte

Le ministre démissionnaire chargé des Transports, Patrice Vergriete, explique devant la presse que « tous les éléments que l’on a montrent que les actes sont volontaires », et confirme qu’une enquête est en cours. Selon Gabriel Attal, « nos services de renseignement et nos forces de l’ordre sont mobilisés pour retrouver et punir les auteurs de ces actes criminels ».

Qui est à l’origine des sabotages ?

Pour le moment, l’identité des saboteurs est inconnue, mais certains font des hypothèses. C’est le cas de Marine Le Pen, qui estime sur X que : « depuis de trop nombreuses années, la violence et le sabotage contre les biens publics, sont devenus des modes opératoires courants de la mouvance d’extrême gauche », après que l’enquête a mis en avant le fait que certains points du mode opératoire peuvent faire penser aux méthodes déjà employées par l’ultra gauche. Le Premier ministre démissionnaire, lui, appelle à rester « prudent » concernant l’identité des saboteurs. Il assure vouloir laisser l’enquête suivre son cours avant d’accuser qui que ce soit. La piste d’une intervention interne à la SNCF est également prise au sérieux, ainsi que la possibilité d’une ingérence étrangère, confie une source à la Tribune.

DIRECT. Attaque contre la SNCF : un sabotage “bien préparé”, trois pistes explorées (linternaute.com)

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