Les Grecs s’apprêtent à manifester vendredi, pour demander des comptes à leur gouvernement, après la mort de près de 60 personnes dans une collision frontale entre deux trains trois jours plus tôt. Les cheminots aussi sont appelés à la grève pour la deuxième journée consécutive.
Entre douleur et colère, les Grecs vont à nouveau manifester, vendredi 3 mars, au troisième jour de deuil national observé dans un pays traumatisé par la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts, dont beaucoup de jeunes étudiants.
Dans la capitale et dans toutes les villes de Grèce, la population est appelée à manifester en silence vendredi soir sur le thème « Nous pleurons nos morts, nous demandons la vérité ».
La fureur des Grecs ne devrait pas tarir malgré le mea culpa du gouvernement sur les défaillances « chroniques » du réseau ferroviaire qui ont conduit à la tragédie, l’une des plus graves qu’a connu la Grèce.
« Tragédie indescriptible »
Les cheminots aussi sont appelés à la grève vendredi, pour la deuxième journée consécutive. La confédération des syndicats du rail dénonce « le manque de respect dont ont fait preuve les gouvernements au fil du temps envers les chemins de fer grecs, ce qui a conduit » à cette catastrophe.
Les Grecs sont éplorés à l’image de ce drapeau grec, aux rayures blanches brisées comme des wagons démembrés, qui s’affiche dans un fond noir sur les réseaux sociaux.
« Pourquoi la Grèce n’apprend-elle qu’après les tragédies? », demande vendredi en Une le journal Ta Nea (gauche).
Avec AFP